Les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à l’Iran malgré l’engagement de Washington dans des négociations indirectes avec Téhéran au sujet du programme nucléaire pacifique de la République islamique d’Iran.
La nouvelle série de sanctions annoncée, vendredi 6 juin, vise 10 individus et 27 entités, dont certaines sont basées aux Émirats arabes unis (EAU) et à Hong Kong.
Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du Trésor américain a inscrit Ace Petrochem FZE et Moderate General Trading LLC, toutes deux enregistrées aux Émirats arabes unis, sur sa liste des ressortissants spécialement désignés, gelant ainsi tous leurs avoirs américains.
L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) a affirmé que ces sociétés étaient toutes deux liées à la compagnie nationale iranienne du pétrole, une entreprise publique soumise à des sanctions américaines.
L’Iran et les États-Unis ont jusqu’à présent mené cinq cycles de négociations indirectes sur un remplacement de l’accord nucléaire de 2015, qui a été perturbé par le retrait américain en 2018.
Cependant, les négociations se heurtent à des obstacles, à savoir l’exigence américaine selon laquelle l’Iran devrait cesser l’enrichissement d’uranium dans le cadre de tout nouvel accord.
L’Iran affirme qu’il ne renoncera pas à son droit à l’enrichissement de l’uranium, garanti par le Traité de non-prolifération (TNP).
Ces nouvelles sanctions interviennent au lendemain de l’annonce par le président américain Donald Trump d’une interdiction d’entrer aux États-Unis à des ressortissants de 12 pays, dont l’Iran.
L’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a affirmé ce samedi que l’enrichissement de l’uranium à 60 % ne contrevenait pas au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Dans une note explicative concernant le rapport du directeur général de l’AIEA soumis au Conseil des gouverneurs de l’AIEA, l’OIEA a déclaré que « les activités d’enrichissement et les stocks d’uranium enrichi à 60 % de l’Iran sont entièrement soumis à la surveillance et à la vérification de l’AIEA ».
Le mémorandum souligne qu’il n’existe aucune preuve crédible que les problèmes en suspens entre Téhéran et l’AIEA constituent une menace en termes de prolifération nucléaire.
Il a noté que « toutes les matières et activités nucléaires iraniennes ont été intégralement déclarées à l’Agence et vérifiées par celle-ci ».
Le mémorandum poursuivait également : « Les autorités de sécurité compétentes en Iran ont récemment découvert des indices supplémentaires confirmant que la contamination de ces sites résultait d’un sabotage ou d’activités hostiles », expliquant que « l’Iran a tout mis en œuvre pour identifier la source des particules suspectes présentes sur les sites en question ».
Il a ajouté : « L’inclusion de certains sujets non pertinents dans le rapport contredit le professionnalisme, l’objectivité et la neutralité que l’AIEA est censée respecter. »
Le rapport de l’AIEA, consulté par plusieurs agences de presse dont l’Associated Press, révèle qu’au 17 mai 2024, l’Iran avait accumulé 408,6 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 %, un seuil technique proche du niveau militaire de 90 %.
Source: Press TV