La Maison Blanche a inquiété le Pentagone en demandant aux militaires des plans pour lancer des frappes sur l’Iran peu après des incidents attribués à des combattants pro-iraniens en septembre dernier en Irak, selon le Wall Stret Journal.
Trois obus de mortier s’étaient abattus le 7 septembre sur l’ultra-sécurisée zone verte de Bagdad, où siège l’ambassade américaine. Washington avait attribué cette attaque, qui n’avait fait ni victimes, ni dégâts, à des combattants pro-iraniennes.
Le Conseil de sécurité nationale de la présidence, dirigé par John Bolton, avait alors « demandé au Pentagone de fournir à la Maison Blanche des options militaires pour frapper l’Iran », indique dimanche le Wall Street Journal (WSJ), citant des responsables et ex-responsables du gouvernement américain non identifiés.
Cette requête avait suscité des inquiétudes au Pentagone, selon les sources citées par le quotidien. « Cela a indubitablement troublé », a indiqué l’un d’eux. « Les gens étaient choqués. C’était ahurissant, leur façon cavalière de parler de frapper l’Iran ».
Le Pentagone a répondu à la demande de l’exécutif, selon ces responsables, qui n’ont pas précisé si des options militaires ont été présentées à la Maison Blanche, ni si Donald Trump lui-même en avait été informé.
Interrogé par l’AFP, le Pentagone a souligné que préparer des plans pour la Maison Blanche était pour les militaires une activité normale.
« Le ministère de la Défense est une organisation qui planifie et fournit au président des options militaires pour tout un éventail de menaces (…) y compris celles posées par l’Iran, pour dissuader toute agression et, si nécessaire, y répondre », a indiqué un porte-parole du ministère, le colonel Rob Manning.
Interrogé par l’AFP au cours de sa tournée au Proche-Orient, le chef de la diplomatie Mike Pompeo s’est abstenu de tout commentaire.
John Bolton, devenu en avril conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, est un néoconservateur connu pour ses positions très dures, voire va-t-en-guerre, contre l’Iran ou la Corée du Nord.
En 2015, il avait publié une tribune dans le New York Times sous le titre: « Pour arrêter l’Iran, il faut bombarder l’Iran ».
Source: Avec AFP