Pour la deuxième journée consécutive, des représentants des forces yéménites (armée + Ansarullah) et du gouvernement démissionnaire pro-Ryad discutent jeudi à Amman de l’application d’un accord sur un échange de milliers de prisonniers, a indiqué un responsable des Nations unies.
Selon cette source, la rencontre, entamée mercredi dans la capitale jordanienne, porte sur la mise en oeuvre d’un accord conclu juste avant les pourparlers de paix qui se sont tenus en décembre en Suède.
La réunion de jeudi se tient dans un grand hôtel d’Amman en présence de représentants des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge.
Le ministère jordanien des Affaires étrangères avait annoncé mardi avoir donné son accord à une demande du médiateur de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, pour la tenue de ces réunions à Amman.
Les deux parties ont déjà échangé des listes de prisonniers dans le cadre de cet accord qui pourrait concerner jusqu’à 15.000 personnes détenues des deux côtés.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mercredi à l’unanimité une résolution technique confirmant l’établissement au Yémen, pour une durée initiale de six mois, d’une mission d’observation onusienne visant à superviser un cessez-le-feu et le retrait de troupes dans la ville portuaire de Hodeïda.
Le texte prévoit une mission comprenant 75 observateurs civils. Depuis fin décembre et une précédente résolution de l’ONU, une quinzaine d’observateurs sous le commandement d’un ancien général néerlandais, Patrick Cammaert, sont déjà à l’oeuvre au Yémen.
Ils supervisent un cessez-le-feu en vigueur depuis le 18 décembre à Hodeïda, un port de l’ouest du Yémen crucial pour l’acheminement de l’aide humanitaire à quelque 20 millions de personnes.
Un nouveau round de négociations avait été annoncé pour janvier, mais il ne devrait finalement pas se tenir avant février, a récemment indiqué au Conseil de sécurité Martin Griffiths, selon des diplomates.
La guerre saoudo-US contre le Yémen a fait quelque 15.000 morts et provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon l’ONU. Des ONG estiment que le bilan des victimes est largement supérieur.
Source: Avec AFP