En réaction aux propos du président américain, Donald Trump, sur l’idée de « surveiller l’Iran » depuis l’Irak, un haut commandant américain a déclaré ce mardi 5 février que la mission des militaires américains n’a pas changé.
Le général Joseph Votel, chef du commandement central américain, a déclaré devant le Comité des forces armées du Sénat que sur les 34 000 miles carrés de territoire que Daech occupait autrefois, il contrôle maintenant moins de 20 miles carrés.
« Il est important de comprendre que même si ce territoire a été reconquis, la lutte contre Daech n’est pas terminée et notre mission n’a pas changé », a déclaré Votel à la Commission des forces armées du Sénat.
Les propos du général Votel interviennent deux jours après que le président Trump a assuré au micro de la chaîne CBS qu’il ne prévoyait «pas du tout » de retirer les troupes américaines d’Irak, voyant « au contraire » la possibilité d’utiliser ce pays « comme une base » pour pouvoir éventuellement intervenir de nouveau en Syrie et surveiller de près l’Iran.
Dans une interview avec la chaîne CBS, il a déclaré : « Nous avons déboursé une somme énorme pour construire cette base en Irak. Nous voulons la maintenir. L’une des raisons pour lesquelles je veux la maintenir est pour garder un œil sur l’Iran, car l’Iran est un problème réel. »
Réagissant aux déclarations de Trump, le président irakien Barham Saleh a déclaré lundi que le président américain n’avait pas demandé la permission de l’Irak pour que les troupes américaines stationnées sur place puissent « surveiller l’Iran ».
Se disant étonné par les propos de Trump, le président irakien a appelé les troupes américaines à ne pas aller plus loin que prévu dans l’accord bilatéral entre Washington et Bagdad pour surveiller l’Iran.
«Les troupes américaines en Irak sont présentes dans le cadre d’un accord entre les deux pays avec une mission spécifique, ils n’ont qu’à s’en tenir à cela», a déclaré Saleh.
Le Hezbollah irakien a pour sa part, réagi aux déclarations du président américain Donald Trump au sujet de la poursuite de la présence militaire US en Irak.
Mohammed Mahya, porte-parole des Brigades du Hezbollah irakien, a déclaré à la chaîne Al-Mayadeen que « l’objectif des États-Unis à travers leur présence militaire en Irak est de faire face à l’axe de la Résistance. Les propos du président américain ouvrent une nouvelle étape de la confrontation ».
Par ailleurs, le chef du commandement central américain a déclaré que le Pentagone était prêt à exécuter l’ordre du président Trump de retirer toutes les troupes américaines de Syrie, annonçant le départ de quelque 2 000 soldats de l’armée américaine présents dans le pays.
« Nous ajustons notre position militaire en Syrie, en planifiant et en exécutant un retrait délibéré, sûr et professionnel du personnel et de l’équipement, tout en conservant une force suffisante dans la région », a déclaré le général Votel dans un communiqué.
Avant l’annonce faite par le président Trump en décembre de sa décision de retirer ses troupes de Syrie et d’Afghanistan, le général Votel avait dit au comité qu’il ne s’attendait pas à cette annonce et n’avait pas été consulté au préalable.
Source: Press TV