Selon l’agence de presse iranienne Tasnim news, la proposition faite mutuellement par Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan de mettre en place une zone tampon entre la Turquie et les Forces démocratiques Syriennes coïncide avec le retrait supposé venir incessamment sous peu des troupes américaines de la Syrie.
La profondeur de cette zone serait entre 30 et 35 km. Elle commencerait en banlieue de Manbij située à 115 km d’Alep et elle irait jusqu’aux frontières communes de la Syrie et de l’Irak. Elle s’appellerait « région autonome » et sa gestion serait assurée par le conseil national kurde.
Selon les médias turcs, le plan turc est destiné à un retour des Syriens déplacés sur cette zone. Ankara a annoncé qu’il y a actuellement plus de 3,5 millions de Syriens en Turquie qui doivent quitter ce pays et rentrer chez eux, de manière progressive et avec la normalisation des relations turco-syriennes.
Le porte-parole de la présidence russe avait déclaré que le plan de Donald Trump pour créer une zone sûre sur le sol syrien a été projeté sans une quelconque information donnée au préalable au gouvernement russe.
La semaine dernière, le président syrien Bachar al-Assad s’est rendu à Téhéran où il a rencontré de hauts responsables iraniens avec lesquels il a beaucoup échangé sur divers sujets.
Le Leader de la Révolution islamique a déclaré lors de cette rencontre : « La question de la zone tampon que les Américains tentent de mettre en place en Syrie fait partie de ces dangereux complots qu’il faut neutraliser avec fermeté ».
Les déclarations du guide sur la question révèlent que ce plan malsain est réellement en train d’être programmé pour la Syrie et que s’il se réalise, cela sera une tumeur cancéreuse pour toute la région dans les années qui viennent.
Et il faut rappeler que l’acteur principal de ce mauvais jeu est la Turquie.
La Turquie qui a tenté de garder à l’abri de l’armée syrienne et alliés, ses forces à elle et ses protégés, cherche maintenant avec la zone tampon à atteindre ce qu’elle n’a pas réussi à atteindre autrement ; c’est-à-dire le contrôle d’une partie du territoire syrien et d’une manière cette fois légitimée par la communauté internationale, via le prétexte fallacieux du retour des déplacés chez eux.
Si le projet turc aboutit, Ankara pourra alors continuer à soutenir ses protégés terroristes dans la région censée accueillir les déplacés et de disposer ainsi d’un levier de pression permanent sur Damas. Ça lui permettra aussi de créer une certaine division, entre les Kurdes de la Syrie pour empêcher que ces derniers s’unissent et qu’ils constituent une menace sécuritaire pour ses frontières sud.
Source: Parstoday