L’armée et le peuple algériens partagent les « mêmes valeurs » et ont « une vision commune » de l’avenir, a assuré dimanche son chef d’état major.
L’armée « partage » avec le peuple algérien « les mêmes valeurs et principes », a déclaré, devant les élèves de plusieurs écoles militaires, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne et vice-ministre de la Défense.
« Se rejoignent (…) entre le peuple et son armée (…) tous les fondements d’une vision unique du futur de l’Algérie », a assuré le général Gaïd Salah, considéré comme un membre du premier cercle du chef de l’Etat.
L’Algérie et l’armée « sont certainement chanceuses d’avoir ce peuple », a également estimé dimanche le général.
Fin février, ce dernier avait vu dans les appels à manifester relayés sur les réseaux sociaux « des appels anonymes douteux, prétendument en faveur de la démocratie » et visant à « pousser les Algériens vers l’inconnu ».
Début mars, il avait fustigé ceux qui « veulent ramener » l’Algérie aux années de guerre civile (1992-2002), en rappelant que l’armée restait le « garant de la stabilité et de la sécurité » en Algérie et était « résolument engagée à garantir » la sécurité de la présidentielle.
Dans son discours dimanche, le général Gaïd Salah n’a fait ni référence à la présidentielle du 18 avril et au rôle de l’armée dans son bon déroulement, ni au président Bouteflika, pourtant ministre de la Défense en titre et chef des Forces armées en tant que chef de l’Etat.
Le mensuel El Djeich, organe de presse officiel de l’armée algérienne, soulignait dans son numéro de mars, « l’attachement du peuple à son armée, leur communauté de destin, l’unité de leur vision de l’avenir, parce que tous les deux appartiennent à une seule patrie ».
Le président Bouteflika est rentré dimanche après-midi en Algérie, après deux semaines d’hospitalisation en Suisse pour des « examens médicaux périodiques ».
Depuis le 22 février, les Algériens descendent en masse dans les rues pour dire leur refus d’un 5e mandat, que brigue le chef de l’Etat à la présidentielle du 18 avril. Une contestation sans précédent contre M. Bouteflika en 20 ans de pouvoir.
Source: Avec AFP