Si le projet du 5e mandat ne semble plus défendable en Algérie en raison des milliers de manifestants qui sont sortis pendant trois vendredi consécutifs, les grandes manœuvres ont commencé dans les coulisses pour préparer l’après Bouteflika.
Et ces manœuvres ont été lancées essentiellement par le clan de Gaïd Salah, le puissant chef d’état-major de l’armée algérienne. Ce dernier veut se placer à tout prix comme le chef d’orchestre de la période de transition qui doit se mettre en place dès l’annonce de l’abandon du 5e mandat.
Mais l’homme fort de l’armée algérienne et son clan rencontrent un énorme obstacle : le refus des puissances étrangères de traiter avec eux !
Selon le site Maghreb-Intelligence, citant des sources sûres, ni la France, ni encore moins l’Union Européenne, ni Washington n’ont accepté de voir en Gaïd Salah une alternative au 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika.
Paris a exprimé ses vives inquiétudes très rapidement des les premiers discours du vieux général. Des discours dans lesquels il a menacé directement les manifestants pacifiques. A Paris, Ahmed Gaïd Salah dispose de certains relais et des partisans qui ont tenté d’approcher des lobbyistes français ou des journalistes qui ont leurs entrées à l’Elysée. Les réponses furent cinglantes : la France ne cautionnera pas la prise de pouvoir par des généraux en Algérie. Un scénario jugé hyper-dangereux pour toute la région du Maghreb d’autant plus que Paris n’apprécie pas du tout le profil de Gaïd Salah.
Washington a également refusé d’étudier les « offres » et « feuilles de route » du clan du chef d’état-major de l’Armée Algérienne. Et pourtant, Gaïd Salah s’est déplacé à deux reprises aux Emirats pour expédier des messages séduisants et rassurants aux américains. Les intermédiaires émiratis ont échoué à convaincre Washington à miser sur un nouveau « Sissi » en Afrique du Nord. Et la diplomatie américaine a lancé ouvertement une mise en garde contre toute forme de répression brutale des manifestants algériens.
Au final, il ne reste au patron de l’armée algérienne que le soutien russe. Mais ce dernier n’est pas déterminant en Algérie car il n’a pas énormément d’influence sur la vie politique interne et régionale. Le « Sissi » algérien ne pourrait donc jamais compter sur les puissances étrangères pour réaliser son rêve de prendre le pouvoir. Et toute opposition à la communauté internationale pourrait lui coûter énormément cher.
Source: Avec Maghreb Intelligence