Le bâtiment de la centrale nucléaire saoudienne est sur point d’être achevé. C’est ce que montrent des images satellitaires de Google Earth diffusées par le site américain Bloomberg et rapportée par la télévision libanais satellitaire al-Mayadeen Tv.
Situé au sud-est de la ville sur roi Abdel Aziz pour les sciences et les techniques à Riad, montre le bâtiment édifié autour d’un récipient cylindrique vertical qui devrait abriter le carburant atomique. Il a été construit par la société argentine INVAP pour une capacité de 3.2 Gigawatts et devrait commence à produire de l’énergie à partir de 2030.
Des experts se sont inquiétés de cette rapide avancée, d’autant que l’Arabie n’a pas encore signé le cadre international de ces bases suivies par les autres puissances nucléaires, pour ne pas que ce programme soit utilisé pour des visées militaires. A savoir que les fournisseurs en carburant nucléaire ne peuvent le fournir qu’une fois les formalités remplies avec l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne.
Alors que le ministère saoudien de l’énergie affirme que l’édification du réacteur se fait en toute transparence, arguant que le royaume ayant signé tous les traités de non-prolifération nucléaire, les responsables de de l’AIEA ne semblent pas d’accord. Selon le directeur général de l’Agence, Yukia Amano, la capacité des inspecteurs parvenir à ces installations saoudiennes est encore restreinte, car celles-ci évoluent en fonction d’un ancien texte . Il devrait être parachevé par un nouveau protocole, en l’occurrence des prescriptions d’inspection plus rigoureuses, selon M. Amano qui va convoquer des réunions pour en discuter à Washington la semaine prochaine.
Selon Bloomberg, l’Arabie n’a jusqu’à présent signé que le protocole des petites quantités avec l’AIEA, qui consiste en un ensemble de règles qui seront caduques lorsqu’elle aura besoin de carburant. Elle n’a pas non plus adopté les règlements et les mesures qui permettent aux inspecteurs internationaux de parvenir aux sites supposés renfermer le réacteur.
Les responsables de l’Agence ont déjà réitéré à deux reprises que les Saoudiens ont besoin de suivre les règles internationales plus fermes avant d’entamer leur programme nucléaire. Et ceci devrait se faire avant la fourniture de l’uranium enrichi.