Ce n’est certes pas par hasard qu’un nouveau raid israélien a été perpétré en Syrie, une semaine après la visite à Moscou du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Au cours de laquelle ce dernier y avait directement reçu un joli cadeau électoral, de la part du numéro un russe, via la remise de la dépouille d’un soldat israélien tué au Liban pendant la guerre 1982 et enterré en Syrie.
Et pour cause, les raids ont eu lieu dans une zone où sont déployées quatre batteries S-300 russes, dans la province de Hama, au centre de la Syrie. Présents sur le sol syrien depuis Octobre 2018, ces systèmes antiaériens, d’une cinquantaine de spécimens, n’ont jamais été activés. Et n’ont jamais empêché les bombardements israéliens sur le sol syrien.
Selon l’agence de presse syrienne, citée par Press TV, dans la nuit de vendredi à samedi 13 avril, c’est la DCA syrienne qui a une fois de plus intercepté plusieurs « missiles ennemis » dans le ciel de Masyaf, contre une position militaire . Elle a fait face à des engins ennemis, visiblement à partir d’avions israéliens, depuis la région libanaise de la Békaa, où le mur du son a été entendu, indique le site d’information syrien al-Masdar News. Au moins six missiles ont été interceptés, rapporte la chaîne libanaise al-Mayadeen TV, dans cette attaque qui aurait fait six blessés.
L’agence indique toutefois que « plusieurs explosions » ont eu lieu dans la ville, située dans la banlieue de Hama. Cinq, d’après Al-Mayadeen. Le bilan des victimes tués est nul. Seulement 3 militaires syriens blessés, a rapporté une source syrienne. Et un certain nombre des bâtiments incendiés.
Les S-300 n’auraient-ils pas contribué à annihiler les séquelles du raid israélien ? Selon les images satellites ImageSat International, publiées en février 2019, trois des quatre lanceurs S-300 sont en position verticale et le quatrième est recouvert d’un filet de camouflage. L’échéance de leur entrée en vigueur, fixée au mois de mars 2019, est désormais dépassée et la question sur le quand et comment de leur entrée en action revient plus que jamais.
En bombardant cette zone, la conslusion qui en découle est que les Israéliens peuvent agir en toute liberté en présence des S-300.Comme s’ils avaient conclu un accord avec les Russes.
Question de dire aussi que Moscou se fiche de ses alliés, une deuxième fois après le cadeau de Poutine, et qu’elle est prête à pactiser avec eux, ainsi qu’avec leurs ennemis en même temps.
A ces questions en suspens, seule la Russie peut donner la réponse définitive. En attendant, le lien entre l’inactivité des S-300 et la remise de la dépouille du soldat israélien est plus que justifiée. Il corrobore l’éventualité d’un deuxième cadeau de Poutine à Netanyahu, destiné à favoriser sa nomination pour la formation du nouveau cabinet israélien, prévue le lundi prochain.
Source: Divers