Tout en défendant la légitimité de la présence russe et iranienne en Syrie, l’ambassadeur russe auprès de l’ONU Vassili Nebenzia a souligné que tout le monde, y compris les Iraniens, les Turcs, et même les Russes et d’autres, devrait finalement quitter ce pays.
« La présence de la Russie en Syrie est légale. Elle est là à la demande du gouvernement légitime pour l’aider à lutter contre la menace terroriste. L’Iran, d’ailleurs, y est également présent légalement. Comme nous le savons tous, personne d’autre n’a été invité. Tous ceux qui sont présents en Syrie sans invitation devraient finalement quitter le pays », a-t-il dit.
« L’Iran fait partie de la région, il n’est pas une entité étrangère, il est donc naturel qu’il y joue son rôle. L’Iran a des intérêts légitimes qui vont au-delà de ses frontières nationales et souhaite, entre autres, assurer sa sécurité nationale. D’autres pays arabes ou la Turquie ont des intérêts similaires, mais ils veulent ignorer l’Iran. La raison en est dans la nature transnationale des menaces mondiales actuelles », a-t-il précisé.
« N’oublions pas les menaces auxquelles l’Iran est confronté. Aujourd’hui, elles sont claires et imminentes. Elles sont annoncées et proclamées ouvertement. Pensez-vous que l’Iran ne devrait pas les prendre au sérieux ? Malheureusement, les récentes mesures prises par Washington et sa rhétorique, notamment son retrait de l’accord nucléaire et le rétablissement des sanctions à grande échelle, ne font qu’augmenter les risques de tensions croissantes et rendre tout développement de la situation totalement imprévisible. »
Il a affirmé que la situation actuelle à Idlib « ne peut pas rester inchangée pour toujours », ajoutant que le processus d’Astana est « le seul mécanisme efficace pour restaurer la stabilité » en Syrie, et qu’il s’attend à ce que l’envoyé spécial des Nations unies, Geir Pedersen, annonce prochainement la composition de la commission constitutionnelle.
« Le processus d’Astana fait partie d’un règlement plus large, à commencer par la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, puis la formation du Congrès du dialogue national, qui a donné naissance à la Commission constitutionnelle. L’Envoyé spécial Pedersen est disposé à participer à Astana, car ce processus traite de questions importantes qui l’intéressent en particulier, comme les échanges de prisonniers, par exemple. Autant que je sache, il prévoit de participer à la prochaine réunion à Astana, les 25 et 26 de ce mois.
Nous sommes bien conscients à quel point la Syrie accorde de l’importance à Idlib. Nous savons que la population de la ville, occupée par les terroristes, souffre beaucoup et souhaite sa libération la plus immédiate. Les civils ne doivent pas subir des pertes lors de la guerre contre les terroristes », a indiqué l’ambassadeur permanent de Russie à l’ONU.
« Je pense que tous devraient finir par partir quand la Syrie sera stabilisée. Mais il y a des partis en Syrie qui n’y ont jamais été invités, comme les États-Unis, les Français et quelques autres. La présence d’Israël dans le Golan occupé a commencé avant le conflit syrien. C’est une longue histoire. Nous n’avons jamais reconnu le Golan comme faisant partie d’Israël. Il fait partie de la Syrie. Nous avons soutenu toutes les résolutions qui le disent. Et en effet, nous avons condamné la décision américaine », a déclaré le diplomate russe.
Source: PressTV