La nouvelle guerre occidentale en Syrie semble se fixer de nouveaux objectifs : les alliés de Damas.
Alors que la guerre contre Daech est reléguée à un second degré, le but des Etats-Unis est de reconstruire un nouvel équilibre avec la Russie et l’Iran. Il est question surtout d’empêcher ces deux pays de prendre en main le passage terrestre oriental et de conduire le règlement politique et militaire.
L’un de leurs moyens consistera à les entrainer dans une guerre d’usure interminable qui puisse leur adosser le fardeau d’une nouvelle mobilisation militaire.
Selon al-Mayadeen TV, citant des sources syriennes informées, les Américains ont transféré leur arsenal introduit en Syrie depuis la bataille de Baghouz vers leurs bases situées dans les provinces de Deir Ezzor et Hassaké. Leur but étant d’équiper de nouveaux groupuscules locaux, et de les former pour lancer des attaques contre les positions syriennes et iraniennes dans la région d’AlBoukamal, frontalière avec l’Irak.
Depuis que les Gardiens de la révolution ont été inscrits sur la liste terroriste des Etats-Unis, ces derniers estiment que les conditions sont propices pour attaquer des cibles iraniennes à l’est de l’Euphrate.
Ils voudraient exhorter des groupes qui leur sont affiliés pour couper la route Bagdad-Damas afin de boucler la boucle de l’embargo terrestre et d’isoler l’est syrien de l’Irak et de l’Iran. Des renforts devraient aussi être dépêchés pour maintenir l’équilibre des forces aériennes entre les bases turques d’Incirlik d’un côté, ou stationne la flotte américaine et les bases russes de Hmeïmim et Chaaïrate de l’autre. Sachant que pour le moment l’intervention terrestre américaine est entièrement exclue, comme l’avait laissé entendre l’ex-Premier ministre britannique David Cameron, lorsqu’il a démenti les informations sur l’envoi de troupes d’intervention rapide dans le bourbier syrien.
Cette mission terrestre devrait toujours en incomber aux milices de la coalition à majorité kurde des Forces démocratiques syriennes.
Ce qui ne semble pas plaire aux milices kurdes, colonne dorsale des FDS, qui tiennent le bâton par le milieu et veillent à maintenir une bonne relation avec les Iraniens, surtout à Hassaké. Elles préfèrent lancer une opération contre les milices pro turques lesquelles combattent dans le cadre de l’opération Rameau d’Olivier à Afrine. Elles pourraient très bien aussi rejoindre l’offensive que voudraient lancer les Russes, les Syriens et les Iraniens. Un scénario qui leur sert pour le moment à faire chanter les occidentaux afin qu’ils ne retirent pas leur forces des zones qu’ils contrôlent.
D’autant que tous les efforts auprès de Washington destinés à maintenir 200 de leurs militaires se sont soldés par un échec. Et il semble, rapportent des sources syriennes informées, que mêmes les Français les suivront au pas.
La proposition américaine pourrait néanmoins séduire les milices arabes des FDS, mais celles-ci n’ont pas encore pris de décision définitive, en plus du fait que leur nombre n’est pas assez suffisant pour effectuer des opérations. Sans oublier l’absence de chemin qui relie l’est de l’Euphrate de son ouest.
Force est de constater que ces derniers temps, les opérations de Daech ont connu une certaine recrudescence dans les provinces de Deir Ezzor et de Homs. Aussi bien contre les forces syriennes que contre les FDS.
Selon Al-Mayadeen TV, la milice wahhabite terroriste est parvenue à s’infiltrer dans les rangs des habitants de ces régions, manifestement irrités par les décisions prises par les FDS qui voudraient les transformer en forces de protection locales sous la bannière du Conseil militaire de Deir Ezzor et des Asayech, le police du Kurdistan d’Irak.
Dès lors, souligne al-Mayadeen, l’armée syrienne se trouve dans l’urgence de lancer prochainement une campagne militaire qui vise la frontière syro-irakienne dans l’entourage d’AlBoukamal , jusqu’à la région des 55 km dans l’entourage d’al-Tanf, en passant par la région d’al-Sakhnat, et des deux stations T2 et T3.
Traduit en résumé par notre rédaction du site al-Mayadeen TV.