Le président iranien Hassan Rohani a appelé mardi les travailleurs de son pays à renforcer la production et les exportations de produits non pétroliers pour contrer la pression américaine.
Selon M. Rohani, les travailleurs sont « sur la ligne de front » lorsqu’il s’agit de contrer les Etats-Unis et les sanctions qu’ils imposent à l’Iran.
La semaine dernière, les Etats-Unis ont renforcé leur campagne de « pression maximale » sur l’Iran, mise en place depuis leur retrait unilatéral de l’accord sur le nucléaire iranien en mai 2018 et le retour des sanctions économiques en novembre.
En annonçant la fin, à partir de jeudi, des dérogations qui permettaient encore à huit pays d’acheter du pétrole brut iranien, l’administration Trump accentue les pressions sur l’économie iranienne.
A la veille du jour de la Fête du travail, le président iranien s’est adressé à ceux de son pays, réunis dans un complexe sportif du sud de Téhéran, affirmant que le renforcement de la production manufacturière était vital pour soutenir le cours du rial.
« Dès que vous pariez sur l’autosuffisance, vous augmentez la valeur de la monnaie nationale. Et plus vous augmentez la production destinée aux exportations, plus vous augmentez encore la valeur de la monnaie », a-t-il déclaré dans un discours retransmis à la télévision d’Etat.
« Le but de l’Amérique est de couper nos exportations de pétrole pour réduire nos revenus en devises étrangères et le seul moyen de contrer cela est de produire et d’exporter des produits non pétroliers », a-t-il ajouté, soulignant que le niveau de ces exportations était déjà « important ».
Selon le ministre de l’Economie iranien, Farhad Dejpassand, elles ont atteint 40 milliards de dollars au cours de l’année précédente (de mars 2018 à mars 2019 selon le calendrier iranien) et devraient atteindre 30 milliards de dollars sur l’année en cours.
Hassan Rohani a promis que, malgré les mesures unilatérales adoptées par les Etats-Unis, l’Iran continuerait d’exporter son pétrole à ces clients principaux, dont trois ont exprimé leur colère contre Washington.
Source: Avec AFP