Depuis plus d’une semaine, et parallèlement à l’escalade des tensions dans le golfe Persique, les États-Unis dont les troupes constituent désormais la principale source de violence en Irak, mènent une campagne de menace et d’intoxication contre l’État irakien qui vise les Hachd al-Chaabi.
Cette campagne qui plus d’un analyste met sur le compte des efforts désespérés de Washington visant à provoquer la rupture entre l’Irak d’une part et l’axe de la Résistance de l’autre vient de connaître son premier déboire : des explosions ont été entendues dimanche soir dans la zone verte de Bagdad non loin de l’ambassade US qui a aussitôt activé ses sirènes.
Par la suite, une myriade de rapports comme celui paru dans les colonnes de Washington Examiner ont fait état du tir de roquettes depuis « l’est de la capitale » soit là où sont positionnées les forces des Hachd al-Chaabi. Les médias US y ont aussi mis leur graine de sel en affirmant que la roquette était du même type que « celle trafiquée par l’Iran aux milices chiites ».
À l’heure où les Américains tentaient de créer un climat propice aux frappes anti-Hachd en Irak, un attentat à la bombe contre un bus transportant des combattants des Hachd al-Chaabi a fait 7 morts et 26 blessés.
Une bombe, placée au bord de la route de Balad Ruz dans l’est de Diyala, a explosé, dimanche 19 mai, au passage du bus qui transportait les Hachd al-Chaabi de Bassora à Diyala, province orientale de l’Irak. L’attentat a coûté la vie à 7 membres des Hachd al-Chaabi et laissé 26 blessés, affirme un communiqué des Unités de mobilisations populaires irakiennes (Hachd al-Chaabi).
Au regard des mesures entreprises ces derniers jours par le département d’Etat selon lesquelles les « 200 employés diplomatiques américains ont quitté Bagdad tout comme le pétrolier Exxon mobile », tout porte à croire qu’une opération US placée sous la fausse bannière vient de tourner courts mais qu’elle a fait des victimes dans les rangs de la Résistance. L’attentat qui a visé les Hachd est l’un des attentats les plus meurtriers depuis la fin de Daech en Irak. À peine quelques heures avant cette attaque, la Résistance irakienne avait réagi aux excuses formulées par les forces US qui ont tué la semaine dernière à Kirkouk un membre de la police irakienne. « Kataeb Hezbollah » exige non pas des excuses US, mais bel et bien un retrait des forces américaines et des indemnités à verser aux victimes. Une première depuis l’occupation de 2003.
Toujours est-il que le tir des roquettes contre la « zone verte » qui ont suivi de peu l’attaque terroriste contre les Hachd visaient selon les analystes à mieux conforter le discours de guerre des États-Unis, discours qui peine à ratisser large non seulement en Irak mais aussi ailleurs dans le monde. Le tir des roquettes contre la zone verte a été aussitôt condamné par la Résistance irakienne qui l’a jugé « injustifiable » et « contre les intérêts nationaux irakiens ».
Le porte-parole du Kataeb Hezbollah, l’un des groupes de la Résistance irakienne Jaafar al-Hosseini a souligné, dans un message diffusé sur Internent, que cet attentat allait à rebours des intérêts nationaux de l’Irak.
Les analystes irakiens jugent « suspecte » l’attaque menée contre la zone verte alors que la région vit une escalade des tensions et que les États-Unis continuent à multiplier leurs menaces de guerre, poussés en cela par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
En Irak, les Américains s’inquiètent surtout pour le maintien de leur présence indésirable qui alors que la quasi totalité de l’opinion publique veut leur retrait. Et ce retrait ne semble plus être inaccessible, selon certains analystes qui se fondent sur les récents événements dans la région.
Source: PressTV