Un député israélien a accusé l’entité sioniste d’aider directement « une organisation terroriste », en l’occurrence la branche d’al-Qaïda en Syrie le front al-Nosra, (rebaptisé Fateh al-Cham) sur le front du plateau du Golan, apportant une aide logistique et médicale à ses miliciens, malgré le fait que cette milice est classée terroriste.
Selon le média russe RT, dans un statut publié sur sa page Facebook, le député druze israélien centriste du parti Kulanu, Akram Hassoun, a affirmé que le groupe Fateh al-Cham bombardait le village druze de Khadar, avec le soutien et la protection du ministre de la Défense, Avigdor Lieberman.
«Nous avons eu des informations issues de tous les fronts et d’individus occupant des responsabilités dans le village, selon lesquelles le Front Al-Nosra opérait avec un soutien sans précédent venant d’Israël, car ses combattants occupent des positions qui ont déjà été bombardées par Israël lorsqu’elles étaient occupées par la Syrie. De plus, Israël leur fournit de l’aide logistique et médicale», écrit le député.
Ces déclarations coincident avec l’escalade militaire qui a lieu ces derniers jours dans le sud syrien, entre les forces régulières d’une part, le front al-Nosra et les milices liées à l’Armée syrienne libre (ASL) de l’autre.
Comme à chaque fois que les rebelles lancent une bataille contre les forces régulières syriennes, les Israéliens sont intervenus pour bombarder les positions gouvernementales. Toujours avec le même prétexte: des projectiles sont tombés de leur côté.
Dans la nuit de 13 à 14, pour la cinquième fois en dix jours et la deuxième en 24 heures, l’armée d’occupation israélienne a bombardé des positions des forces gouvernementales syriennes dans le sud de la Syrie, a indiqué l’agence russe Sputnik.
Selon les médias israéliens, en une journée, au moins trois mines sont tombées « côté israélien du Golan », sans faire de victimes. Comme l’affirment les militaires israéliens, le plus souvent, ce type d’incident revêt un caractère involontaire
Après le précédent incident dans la région des hauteurs du Golan survenu mardi, le ministre syrien des Affaires étrangères a envoyé deux lettres au secrétaire général de l’Onu et au Conseil de sécurité de l’Onu en exigeant qu’ils fassent pression sur Israël afin qu’il cesse son agression.
La diplomatie syrienne a accusé Tel Aviv de soutenir des groupes armés en Syrie, y compris le Front al-Nosra et a qualifié les actions de l’aviation israélienne dans la région des hauteurs du Golan de « soutien au moral des terroristes. »
Ce n’est pas la première fois qu’Israël est accusé d’aider les opposants au président Bachar el-Assad dans le conflit syrien.
En dehors des frappes aériennes régulières de l’aviation israélienne visant l’armée arabe syrienne ou ses alliés du Hezbollah, l’agence de presse Sana a avancé que des armes israéliennes à destination de Daesh (Etat islamique-EI) avaient été interceptées en avril dernier.
Dans le Golan occupé illégalement par Israël depuis 1967, un hôpital de campagne a été créé en 2013 pour soigner les combattants désirant renverser le président Bachar el-Assad.
Justement ce mercredi, indique Média de guerre, l’instance médiatique de la Résistance en Syrie, Israël a livré au front al-Nosra les cadavres de 14 de ses miliciens qui avaient été blessés à Quneitra, et ont succombé à leurs blessures dans les hôpitaux israéliens.
Sources: RT, Sputnik, al-Manar