Le porte-avions américain Abraham Lincoln se tient en ce moment «à une distance de 700 kilomètres» des côtes iraniennes, a déclaré à la presse le général Hossein Khanzadi, chef d’état-major de la Marine de la République islamique. Selon lui, cela arrive pour la première fois dans l’Histoire.
Le chef d’état-major de la Marine iranienne, le général Hossein Khanzadi, a déclaré devant la presse que le porte-avions américain Abraham Lincoln s’était éloigné des côtes de l’Iran mais c’était approché à une distance sans précédent, selon l’agence iranienne Isna.
«Ce porte-avions américain se trouve en ce moment à 700 kilomètres des côtes de la République islamique, et cela n’était jamais arrivé dans l’Histoire», a déclaré le commandant des forces navales iraniennes.
«Lorsque les Américains sortent du golfe Persique, cela confirme qu’ils craignent que leurs équipements militaires soient détruits par des missiles iraniens dans le golfe Persique et en mer d’Oman. Ils ont donc fui et se sont tenus à une distance lointaine de nos frontières», a-t-il ajouté.
Dans un entretien accordé à Sputnik, le docteur Pierre Azar, expert libanais en questions géopolitiques et économiques, a écarté l’hypothèse du déclenchement d’une guerre dans la région du golfe Persique entre les Américains et les Iraniens. Il a estimé que le déploiement militaire américain dans la région obéit exclusivement à une logique électoraliste à l’approche de l’élection présidentielle aux États-Unis.
Dans le même sens, M.Azar a souligné que «le Président Trump sait qu’il est dans une situation très délicate pour se faire réélire». «À cet effet, il est prêt à payer n’importe quel prix pour être élu une deuxième fois comme Président des États-Unis, d’où ce déploiement militaire dans la région du golfe Persique».
Les tensions américano-iraniennes sont montées d’un cran suite à la décision des États-Unis de reconnaître les Gardiens de la révolution islamique comme organisation terroriste. Le Conseil suprême iranien de sécurité nationale a à son tour qualifié le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) d’organisation terroriste et les États-Unis d’«État sponsor du terrorisme». Les États-Unis ont par la suite déployé au Moyen-Orient un navire de guerre transportant des véhicules, notamment amphibies, et une batterie de missiles Patriot, ainsi qu’un porte-avions.
Source: Sputnik