Ankara tente de répondre aux présumées appréhensions exprimées par l’administration américaine qui refuse son acquisition du système russe S-400 et la menace de remettre en cause ses achats de F-35, a rapporté l’agence russe Sputnik.
Les avions de chasse furtifs F-35 ne seront pas déployés dans la même zone de service que les systèmes russes S-400, a déclaré mercredi 29 mai l’ambassadeur turc aux États-Unis, Serdar Kilic, au National Press Club.
«Les S-400 et les F-35 seront situés dans deux secteurs distincts en Turquie et les F-35 ne se trouveront pas dans la zone de couverture des S-400», a-t-il fait remarquer.
Les Etats-Unis qui veulent tout faire pour empêcher la Turquie d’aller au bout de l’acquisition prévue de systèmes russes de défense antiaérienne S-400, avancent comme raison que cela n’est pas compatible avec son adhésion à l’Otan. L’US Army avance quant à elle comme raison le fait qu’elle redoute que le système russe ne parvienne à percer les secrets technologiques de ses avions militaire dernier cri F-35, qu’Ankara a également entrepris d’acheter en nombre.
A cet égard, le diplomate turc a aussi fait remarquer que les F-35 israéliens qui survolent la Syrie, où sont déployés les systèmes S-400 destinés à protéger les forces russes, ne soulevaient pas de «questions de sécurité» auprès des États-Unis. Et d’ajouter que ce ne seront que les militaires turcs qui travailleront sur les S-400.
Selon les observateurs, les raisons avancées par la Maison blanche pour refuser à la Turquie de s’acheter des S-400 ne sont pas les bonnes. Washington ne voudrait surtout pas que ce pays et tous les autres ne s’acquièrent les moyens qui leur permettent de s’affranchir de l’influence américaine sur eux et d’être par conséquent plus indépendants.