Ankara n’abandonnera pas l’accord avec la Russie portant sur l’acquisition des systèmes de défense antiaérienne S-400, a déclaré Recep Tayyip Erdogan. Le porte-parole du Kremlin a assuré que l’accord était mis en œuvre et qu’Ankara ne devait pas rendre compte à Moscou de ses négociations à ce sujet avec des pays tiers, y compris les États-Unis.
Le Président turc est revenu lors d’une conférence de presse à Istanbul sur son contrat avec la Russie, qui s’est engagée à fournir à Ankara des systèmes de défense antiaérienne russes S-400, rapporte Anadolu.
«Il ne fait aucun doute que nous ne ferons pas marche arrière sur la question de la livraison des S-400. Nous avons un accord que nous mettons en œuvre», a rappelé Erdogan.
Il a ajouté que la Turquie était également prête à acheter le système de défense antiaérienne américain Patriot si les États-Unis lui soumettaient une offre aussi avantageuse que celle de la Russie. «Cependant, aucune proposition de ce type n’a été faite», a précisé le dirigeant turc.
Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, a de son côté indiqué que la Turquie n’était pas obligée de faire part à Moscou de ses négociations avec des pays tiers, notamment avec les États-Unis, quels que soient leurs objectifs.
«La Turquie ne doit pas nous en faire part. Cela ne nous concerne pas. Notre objectif et celui de nos partenaires turcs est de mettre en œuvre l’accord sur la fourniture des S-400 à la Turquie, ce qui est d’ores et déjà entré en phase de réalisation», a-t-il souligné.
Recep Tayyip Erdogan a à plusieurs reprises proposé à Donald Trump de créer un groupe de travail sur les S-400. Ses demandes sont restées lettre morte.
Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d’euros pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Selon le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, Ankara commencera à déployer les S-400 sur son territoire dès octobre 2019.
Washington a prévenu la Turquie que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l’achat d’avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin. Pourtant, Recep Tayyip Erdogan a à plusieurs reprises promis que son pays ne reviendrait pas sur sa décision d’acheter des S-400.
Source: Sputnik