Les deux aéroports saoudiens Abha et Jizane ont fait l’objet de nouvelles opérations de la part des forces conjointes yéménites de l’Armée et des comités populaires d’Ansarullah.
Selon le porte-parole des forces armées yéménites du gouvernement de Sanaa, le général Yahia Sarie, la première opération a visé les hangars de l’aéroport de Jizane dans le sud, ainsi que des cibles militaires importantes alors que la seconde a frappé des sites militaires à Abha, situé dans le sud-ouest du royaume. Les deux opérations ont été exécutées au moyen de drones Qassef K2.
« Nos opérations se poursuivront et seront encore plus douloureuses pour l’ennemi les jours prochains s’ils poursuivent leur escalade », a-t-il affirmé le dimanche 23 juin, lors d’un point de presse, a rapporté la télévision yéménite Al-Massirah, proche d’Ansarullah.
« Un essaim de Qasef K-2 a visé, dans une première opération, le hangar et d’autres cibles militaires de l’aéroport de Jizane tandis qu’au cours de la deuxième frappe, toujours effectuée par les drones Qassef K2 l’aéroport international d’Abha à Asir a été visé », a indiqué le général Yahya Saree affirmant que les vols ont été, ainsi, suspendus dans ces deux aéroports.
Selon lui, les forces ennemies de la Coalition sous commandement saoudien ont mené une trentaine de raids contre le sol yéménite durant les dernières 48 heures, au cours desquels il y a eu des martyrs et des blessés.
Du côté saoudien, il n’est question que d’une attaque contre l’aéroport d’Abha alors que celle de Jizane n’est pas évoquée.
Concernant la première, la coalition indique dans un communiqué diffusé par l’agence officielle saoudienne SPA qu’elle a tué un résident syrien et blessé 21 civils. Après l’annonce de l’attaque, les autorités aéroportuaires ont annoncé sur Twitter « la reprise normale du trafic aérien ».
Abha est une province stratégique puisqu’elle donne accès à al-Taïf et à des localités situées au cœur du territoire saoudien. Cette province et son point de passage stratégique d’Alab sont contrôlés à 50 % par les combattants d’Ansarallah.
Depuis que sont aéroport a été visé la première fois le 12 juin, la version saoudienne argue que les opérations yéménites font des victimes civiles. Dans cette opération, les autorités saoudiennes avaient fait état de 26 civils blessés. Des informations ne pouvant être confirmées de source indépendantes.
Les Houthis ont intensifié ces dernières semaines leurs opérations militaires contre le royaume saoudien pour obtenir surtout la levée de l’embargo de l’aéroport de Sanaa qu’ils contrôlent. Sa poursuite depuis 2015 est la cause principale des pénuries qui ravagent ce pays et sont la véritable cause des épidémies qui y sévissent dont la choléra qui a fait des milliers de victimes.
Le 19 juin, ils ont tiré un « projectile » qui est tombé près de l’usine de dessalement d’Al-Chouqaïq dans la province de Jizane. Il n’y a pas eu ni victime ni dégât. Ces 48 dernières heures ont également été marqués par le flagrant succès des unités aérospatiales des forces yéménites à « intercepter et à détruire » trois drones espions saoudiens à Najran, à Hudaydah et à Hajjah.
Ayant détruit la majeure partie des infrastructures yéménites durant ces dernières années de guerre, et tué des dizaines de milliers de personnes, dont des civils dans leur majeure partie, la coalition a dénoncé la multiplication des attaques par les Houthis contre des installations civiles en Arabie saoudite, affirmant qu’elles s’apparentaient à des « crimes de guerre ».
L’Arabie saoudite intervient militairement au Yémen voisin depuis 2015, à la tête d’une coalition de plusieurs pays en soutien aux forces pro Abed Mansour Hadi, président démissionnaire contesté. Elle reproche surtout à Ansarullah son soutien à l’Iran alors qu’elle veut surtout imposer son emprise sur ce pays. Dans toutes les 7 autres guerres qui ont éclaté dans ce pays, son spectre a toujours été omniprésent.
Sources: AFP; Al-Massirah, Al-Manar, Press TV
Source: Divers