Rien ne va plus entre Washington, tel Aviv et Moscou. Et pour cause, indique le site en ligne de la télévision iranienne Press TV, l’échec de la réunion « sécuritaire » Russie-USA-Israël qui a eu lieu le durant cette semaine à al-Quds Jérusalem occupée. La Russie ayant refusé les diktats américano-israéliens de mettre les Iraniens à la porte de la Syrie et de renoncer à son partenariat avec Téhéran.
« L’Iran est en Syrie à l’invitation du gouvernement légitime et participe activement à la lutte contre le terrorisme. Par conséquent, bien sûr, nous devrons tenir compte des intérêts de l’Iran », a affirmé le conseiller pour la sécurité russe Nicolai Patrushev, rapporte le site en ligne israélien the Times of Israel.
Plus tôt ce mois-ci, indique ce dernier, un haut responsable américain avait lui aussi déclaré que Washington profiterait de la réunion pour dire à Moscou que l’Iran devrait se retirer de Syrie et demander à la Russie des suggestions sur la manière de contrer l’influence de Téhéran dans cette région.
Depuis, le régime de Tel-Aviv a changé de ton face à Moscou. Via les médias d’abord. Il a attribué à Moscou une vaste cyberattaque qui aurait été perpétrée contre le secteur aérien israélien, depuis trois semaines, et qui aurait paralysé le système GPS de l’aéroport de Tel-Aviv et de plusieurs autres sites.
Selon Press TV, les observateurs politiques s’interrogent sur la raison de cette révélation tardive et qui se fait trois jours après l’échec de la réunion d’al-Quds occupée, entre Russes, Américains et Israéliens. M. Patrushev y avait ouvertement dénoncé les frappes israéliennes contre la Syrie, au motif qu’elles mettent en danger la vie des militaires russes.
En accusant la Russie de mener des cyberattaques contre le secteur aérien israélien, Tel-Aviv cherche le prétexte nécessaire à une reprise des frappes contre les batteries de défense antimissiles russes ou encore contre la base aérienne de Hmeïmim, estime Press TV.
Sachant que cette base est d’ores et déjà été largement prise pour cible des terroristes soutenus par la Turquie et Israël.
Le jeudi 27 juin, l’ambassadeur des États-Unis à l’ONU a repris les pressions contre la Russie, lui demandant de restreindre sa présence militaire en Syrie.
Lors d’une session du Conseil de sécurité, il a également demandé à Moscou de mettre le gouvernement syrien sous pression pour que celui-ci réduise ses opérations militaires à Idlib et se conformer à l’accord de cessez-le-feu de 2018.
« Nous ne reconnaissons aucune solution que celle basée sur les négociations de Genève pour régler la crise en Syrie », a-t-il dit, rejetant les pourparlers entamés dans le cadre d’Astana entre la Russie, la Turquie et l’Iran.
Et Cohen de poursuivre : «le Conseil de sécurité devra demander à l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, de proposer une autre solution en vertu de la résolution 2254 pour régler la crise en Syrie. Les États-Unis estiment que la relance du processus politique devrait commencer par un cessez-le-feu à Idlib et dans le nord de Hama».
« La Turquie devrait être chargée d’éliminer les forces terroristes de la région, conformément à l’accord », a-t-il ajouté.
Source: Divers