Dans le nord-est de la Syrie, Washington et ses alliés veulent mettre sur pied une milice arabe tribale destinée à combattre la présence iranienne dans ce pays. Conformément à la priorité primordiale de Washington exprimée par James Jeffrey, le responsable du dossier syrien: sortir l’Iran de la Syrie.
Selon le journal libanais al-Akhbar, la capitale jordanienne a accueilli la semaine passée une rencontre élargie à laquelle ont participé en plus des responsables américains, français et britanniques, des forces et des personnalités de l’opposition syrienne. La plupart de ces derniers étaient originaires des deux provinces d’Alep et de Deir Ezzor.
Le but de la rencontre consistait à lire la réalité de la présence iranienne en Syrie.
Les Américains ont « mis l’accent sur la nécessité d’obtenir des datas militaires et sécuritaires sur l’ampleur de la présence de l’Iran et du Hezbollah en Syrie, et sur l’action nécessaire pour une élaborer une formule convenable pour la combattre, afin d’obliger l’Iran à se retirer », ont révélé pour Al-Akhbar des sources non identifiées.
Ces informations devraient servir à Washington pour déterminer « si le besoin d’une action militaire se présente ou pas et l’ampleur de l’effort requis », ajoutent ces sources.
Les Etats-Unis semblent d’ores et déjà avoir à leur acquis le Conseil militaire de Deir Ezzor. Ainsi que la milice des Forces d’élite, branche armée du Courant de Demain qui est dirigé par l’opposant syrien pro saoudien Ahmad al-Jarba.
L’Arabie saoudite, via son ministre Thamer al-Sabhane, œuvre de plein pied pour les unifier et former une force arabe qui puisse être capable d’exécuter des actions militaires contre l’Iran en Syrie. Surtout si la milice kurde des Forces démocratiques syriennes refuse de le faire.
Celle-ci voit d’ailleurs d’un mauvais œil les rencontres entre Sabhane et les représentants des tribus arabes de Deir Ezzor. Lors de leur rencontre, ces derniers lui ont demandé de sommer les FDS d’évacuer leurs régions qu’elles occupent.
Les FDS semblent aussi lésées par les pourparlers en cours entre les Etats-Unis et la Turquie en vue de former une zone de sécurité à la frontière nord syrienne.
Quelques heures après la visite du commandant du Centcom Kenneth McKenzie à la ville syrienne Aïn al-Arab (Kobané, pour les kurdes), deux missiles tirés depuis les régions occupées par les FDS se sont abattus sur le sol turc, blessant 6 civils.