L’armée syrienne a repris ce mercredi 7 août deux localités dans le nord-ouest du pays, à l’issue de violents affrontements nocturnes et se prépare pour en conquérir deux autres.
Celles prises sont la ville d’al-Zakat et le village d’al-Arbaïne dans la province de Hama, selon l’agence syrienne Sana. Elles étaient occupées par la coalition de milices jihadistes takfiristes Hayat Tahrir al-Cham (ex-Al-Qaïda). Des groupes rebelles soutenus par la Turquie combattent à ses côtés.
Selon les médias syriens, les forces terrestres gouvernementales poursuivent en ce moment leur avancée en direction de deux autres localités où les défenses des groupes terroristes se sont effondrées : Kafarzita et Latamné .
Si elles sont conquises, ce seront « les dernières enclaves de l’opposition que le régime pourrait reprendre » dans le nord de la province de Hama, selon Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, cité par l’AFP.
Selon la télévision libanaise al-Mayadeen TV, la cellule des opérations conjointes des groupes rebelles a déclaré la mobilisation générale de ses combattants.
Une rencontre avait aussi eu lieu le mardi 6 aout au nord-ouest de Hama entre des dirigeants turcs et les chefs des différentes milices. Ces dernières avaient évacué la plupart de leurs sièges principaux et ôté leurs drapeaux pour échapper aux raids aériens qui n’ont pas connu de répit ces 24 dernières heures. Au
Selon l’AFP, cela fait trois mois que les régions contrôlées par HTC dans les provinces de Hama, Alep et Lattaquié sont bombardées quasi quotidiennement par Damas.
Jeudi, cette dernière avait annoncé une trêve dans la région d’Idleb, mais HTC a refusé de satisfaire la condition qui lui a été apposée: le respect d’un accord conclu en septembre 2018 entre la Russie et la Turquie, pour instaurer une zone « démilitarisée » censée séparer les territoires tenus par les jihadistes et les insurgés des zones attenantes contrôlées par le pouvoir. L’accord a permis d’éviter une offensive d’envergure de l’armée dans la région jusqu’en avril mais n’a jamais été totalement appliqué, les jihadistes refusant de se retirer de la zone tampon prévue.
Selon l’AFP, le samedi 3 aout, le chef de HTC, Abou Mohamad al-Joulani, a de nouveau exclu tout retrait de la zone et lundi, Damas a mis fin à la trêve, accusant ses adversaires d’attaquer des zones civiles et d’avoir tiré des obus dans les environs d’une base aérienne de son allié russe dans la province de Lattaquié. Les bombardements de l’armée syrienne ont depuis repris.
Source: Divers