Quelques heures après avoir libéré la ville stratégique de Khan Cheikhoune, l’armée régulière syrienne a annoncé ce jeudi 22 aout l’ouverture d’un corridor pour permettre aux civils de quitter les zones de combat.
Le « corridor » annoncé est destiné aux habitants de la région composée de plusieurs villages, située à cheval entre la zone récemment conquise dans le sud d’Idleb et le nord de Hama, qui se retrouve assiégé par les forces gouvernementales, après leur progression ces derniers jours.
« La République syrienne annonce l’ouverture d’un corridor humanitaire dans la région de Sourane, dans le nord de la province de Hama, pour permettre aux citoyens le souhaitant de sortir des régions sous contrôle des terroristes dans le nord de Hama et le sud d’Idleb », ont indiqué les Affaires étrangères à Damas, citées par l’agence officielle SANA.
Cette zone est dominée par les milices jihadistes takfiristes qui forment la coalition Hayat Tahrir al-Cham (HTS), dont la colonne vertébrale n’est autre que le front al-Nosra ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie. Elle abrite aussi quelques groupes rebelles soutenus par la Turquie.
Tout au long de ses reconquêtes ces dernières années, le pouvoir avait ouvert de tels « corridors » pour permettre aux civils de quitter des bastions rebelles et rallier les régions gouvernementales ou aux mains de ses adversaires.
Les forces syriennes se sont emparées le mercredi 21 août de la ville de Khan Cheikhoune et sont entrées dans les quartiers de la ville, mettant ainsi fin à 5 années d’occupation, depuis mars 2014.
Suite aux opérations de l’armée syrienne, les terroristes et rebelles armés ont ainsi abandonné Khan Cheikhoun ainsi que des secteurs adjacents dans le nord de la province de Hama.
Cette libération devrait permettre d’ouvrir la voie vers la libération d’autres territoires dans la province d’Idleb en passant par Jisr al-Chogour et jusqu’à la province littorale de Lattaquié. Elle devrait surtout permettre de reconquérir l’autoroute internationale Damas-Alep. Mais avant, l’armée syrienne devrait reconquérir la ville de Maaret al-Noomane, également située sur cette autoroute.
Avec ce retrait, un important poste d’observation turc dans la ville de Morek, à une dizaine de kilomètres au sud de Khan Cheikhoune vers lequel des terroristes se sont enfuis, se retrouve encerclé par l’armée syrienne. Ankara dispose de plusieurs postes d’observation militaires dans les provinces d’Idleb et de Hama. Elle s’attelle pour les garder et y entasser les milices qu’elle soutient, en l’occurrence Jaïch al-Ezzat , les Brigades al-Jabhat al-Chamiyat, et Faylak al-Rahmane.
La Turquie, frontalière de la province d’Idleb a annoncé un sommet le 16 septembre à Ankara entre les présidents russe, iranien et turc pour parler de la Syrie.
Sources : AFP, Sputnik, el-Nashra, Press TV.
Source: Divers