L’Iran a placé sur sa liste noire un groupe de réflexion basé aux Etats-Unis, et son directeur, Mark Dubowitz, les accusant d’être à l’origine de « terrorisme économique » contre la République islamique.
Le ministère des Affaires étrangères iranien a affirmé dans un communiqué publié tard samedi 24 aout que la « soi-disant Fondation pour la défense des démocraties (FDD) et son directeur avaient été ajoutés à la liste (des personnes ou organisations) sanctionnées » par l’Iran.
La FDD avait fermement exprimé son désaccord avec l’accord international de 2015 destiné à limiter le programme nucléaire iranien en échange de la levée de sanctions contre l’Iran.
Les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de cet accord en mai 2018, avant de réimposer de lourdes sanctions économiques contre la République islamique.
« L’institution américaine avec son nom mensonger » et M. Dubowitz sont accusés par l’Iran d’être impliqués dans « la conception, l’imposition et l’intensification des impacts du terrorisme économique contre l’Iran », est-il précisé dans le communiqué publié en anglais sur le site du ministère, en référence aux sanctions américaines.
Ils sont également accusés d’avoir « activement essayé de nuire à la sécurité du peuple iranien », selon le texte, « en fabricant et en répandant des mensonges » grâce à des actions de « lobbying » et des « campagnes de diffamation » contre l’Iran.
L’institution et son directeur devront répondre de leurs actes devant la justice, a ajouté le ministère en renvoyant à différents articles de la loi destinée à « contrer les violations des droits humains et activités aventureuses et terroristes des Etats-Unis dans la région ».
Ces conséquences juridiques ne pourront « contrevenir à toute autre mesure juridique qu’une autre administration, institution et organisation sécuritaire ou judiciaire pourrait prendre » contre eux et leurs « collaborateurs et complices », est-il encore précisé dans le texte.
La FDD se décrit comme un « institut de recherche non partisan basé à Washington et centré sur les questions de sécurité nationale et de politique étrangère ».
Les tensions entre l’Iran et les Etats-Unis se sont accrues après le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire et n’ont cessé de monter depuis des attaques et actes de sabotage fin mai contre des pétroliers dans le Golfe.
Source: AFP