Le limogeage par le président américain Donald Trump de son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, est le « signe clair » que la campagne de sanctions américaines contre l’Iran est un échec, a déclaré mardi soir un haut responsable iranien.
« La marginalisation de Bolton et son renvoi ne sont pas un accident, mais un signe clair de la défaite de la stratégie de pression maximale de l’Amérique » contre l’Iran, a tweeté Hesameddin Ashena, un conseiller du président iranien Hassan Rohani.
« N’ayez aucun doute (sur le fait) que nous avons le pouvoir de gérer l’approche américaine à l’égard de l’Iran et que nous ne reculerons jamais. Le blocus de l’Iran sera brisé », a dit ce conseiller.
La décision du président Trump qui porte sur l’un des postes les plus influents de la Maison Blanche, intervient dans un climat particulièrement tendu entre les Etats-Unis et l’Iran.
Trump a envoyé sur ce dossier des signaux contradictoires, entre extrême fermeté et volonté de négocier, voire même de rencontrer son homologue iranien Hassan Rohani.
Mais, le représentant de l’Iran à l’ONU, Majid Takht-Ravanchi, a répété qu’une telle rencontre ne pourrait se tenir que si Washington mettait un terme à son « terrorisme économique » en levant toutes ses sanctions imposées à l’Iran.
Il a en outre souligné qu’elle ne pourrait se tenir que dans le cadre du groupe des puissances ayant négocié l’accord sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).
« Tant que le terrorisme économique du gouvernement américain et les cruelles sanctions sont imposés au peuple iranien, il n’y a pas de place pour des négociations », a-t-il affirmé, selon Irna.
Rappelons que le président américain a eu une série de désaccords avec son conseiller sur l’Iran qui a été soumis à des sanctions américaines draconiennes depuis l’année dernière.
Ces sanctions ont été imposées après que les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de l’accord nucléaire de 2015 qui a accordé à l’Iran un allègement des sanctions en échange de restrictions sur son programme nucléaire.
Source: Avec AFP