Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que la République islamique, en tant que plus grande victime des armes chimiques de l’histoire récente, est un fervent défenseur d’un monde sans armes de destruction massive.
M.Araghchi a fait cette déclaration dans un message publié dimanche à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre les armes chimiques et biologiques. Cette journée commémore le 38e anniversaire de l’attaque chimique perpétrée contre la ville de Sardasht, dans le nord-ouest de l’Iran, par l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein.
En tant que pionnier de l’initiative pour une région exempte d’armes nucléaires, l’Iran a toujours été à l’avant-garde de la lutte contre ces armes, a-t-il déclaré.
Et d’ajouter: « l’Iran n’a jamais cessé sa quête de justice pour les victimes de la guerre chimique et croit fermement que la mise en œuvre de la justice est une condition préalable nécessaire pour empêcher la répétition d’atrocités telles que le bombardement chimique de Sardasht ».
Le ministre iranien des Affaires étrangères a exprimé son sincère espoir que grâce à la détermination et aux efforts collectifs, « le jour viendra où aucun être humain ne sera victime d’armes de destruction massive et que la paix et l’amitié remplaceront la guerre et la violence ».
Le 28 juin 1987, le régime de Saddam Hussein a largué des bombes au gaz moutarde sur Sardasht, tuant au moins 119 civils iraniens et en blessant 8 000 autres dont des handicapés à vie.
Les pays occidentaux, dont l’Allemagne, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis, ont contribué au programme d’armes chimiques du régime irakien à l’époque.
M.Araghchi a déclaré que « des preuves crédibles et des documents corroborés confirment que certains pays occidentaux, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne, ont fourni au régime de Saddam des substances chimiques, des technologies et l’équipement nécessaire, lui permettant d’utiliser des armes chimiques contre le peuple iranien ».
Il a ajouté que « le soutien de l’Occident, ainsi que le silence répugnant de la communauté internationale, ont encouragé le régime de Saddam à persister dans ses atrocités et à violer davantage le droit international en toute impunité ».
M.Araghchi a également noté que « le monde a été témoin ces derniers jours de l’assassinat de femmes et d’enfants iraniens, de civils ordinaires, de professeurs d’université, de scientifiques nucléaires et de hauts responsables militaires et civils aux mains de certains des terroristes les plus rusés et malveillants de l’époque, basés à Tel-Aviv ».
Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné : « Ces mêmes pays occidentaux se sont alignés sur l’agresseur et ont soutenu pratiquement ses actions agressives et ses violations du droit international et de la Charte des Nations Unies. »
Il a averti que « les attaques du régime israélien contre les infrastructures critiques de l’Iran, y compris les installations liées à la production de produits chimiques industriels, constituent un risque de catastrophe humaine et environnementale majeure ».
Il a noté que l’Iran a officiellement appelé à la convocation d’une session d’urgence du Conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) afin d’examiner et de condamner de telles attaques inhumaines.
À la fin de son message, M.Araghchi a rendu hommage « à la force, à la persévérance, à la solidarité, à l’unité et à la résilience de la fière nation iranienne face à la récente agression du régime sioniste et des États-Unis ».
Aux premières heures du 13 juin, le régime israélien a lancé une agression tous azimuts sur le sol iranien en ciblant divers sites militaires et nucléaires, coûtant la vie à des dizaines de hauts commandants militaires et de scientifiques nucléaires ainsi qu’à des civils ordinaires.
Le 22 juin, les États-Unis ont rejoint le régime israélien dans l’assaut et bombardé trois sites nucléaires iraniens, en violation grave de la Charte des Nations Unies, du droit international et du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Un jour plus tard, l’Iran a lancé une vague de missiles sur la base aérienne d’al-Udeid au Qatar – la plus grande base militaire américaine en Asie de l’ouest – en représailles à l’agression.
Alors que les forces armées iraniennes pilonnaient ‘Israël’ et ses infrastructures militaires et industrielles, en utilisant de nombreux missiles de nouvelle génération qui touchaient précisément les cibles désignées, le régime sioniste, acculé, a été contraint de déclarer un cessez-le-feu unilatéral, conformément à un accord proposé par Washington, afin d’empêcher de nouvelles frappes de missiles iraniens.
Source: Abbas Moussavi