Le Liban a dévoilé ce jeudi 19 septembre les deux drones envoyés par Israël dans la banlieue sud de Beyrouth dans la nuit du dimanche 25 août et le modus operandi de l’agression.
Lors d’une conférence de presse en présence du ministre de la Défense Elias Bou Saab, le premier appareil est apparait complet, vu qu’il a été abattu d’un coup de pierre par un passant. Alors que le second qui a explosé dans les airs ne présente que quelques restes.
les deux appareils ont été remis par le Hezbollah à l’armée libanaise.
Les informations récupérées sur le premier ont permis de déterminer que la mission avait débuté à « 11,6 kilomètres au large de l’aérodrome de HaBonim » en Palestine occupée, a souligné le ministre, précisant que le « lancement » de l’appareil s’était ensuite fait à un peu plus de 4 kilomètres des côtes libanaises.
Il a précisé que l’un des drones possède 4 bras et 8 moteurs.
Selon lui, le drone était piloté par l’intermédiaire d’un autre drone « de plus grande taille », de type UAV, qui se trouvait dans le secteur.
« Les investigations montrent qu’en même temps de la présence de l’UAV, il y avait un plan israélien destiné à envoyer plusieurs drones », a-t-il révélé.
Pour rejoindre sa cible, le premier drone, chargé de 4,5 kg d’explosifs, a traversé le secteur de Jenah, dans la banlieue sud, près de l’aéroport de Beyrouth, d’après le ministre.
« Pour la première fois, des drones chargés d’explosifs ont survolé l’aéroport, mis en danger l’aviation civile et explosé dans les rues de la banlieue de Beyrouth », a-t-il martelé, estimant que l’incident était « la violation la plus grave » par Israël de la résolution 1701 de l’ONU, qui avait mis un terme à la dernière grande confrontation, en 2006, entre l’entité sioniste et le Liban.
Durant cette durée, il y a eu 480 violations de cette résolution par Israël a-t-il accusé.
Evoquant une « fabrication militaire avancée », le ministre de la Défense Elias Bou Saab a dit ne pas être en mesure d’identifier la cible exacte de « l’agression », qui s’est déroulée peu avant l’aube le 25 août.
Toujours selon M. Abou Saab, il n’y a aucun lien entre l’affaire du bourreau de Khiam Amer Fakhoury arrêté auprès du Tribunal militaire et celle des drones israéliens.
Israël n’a jamais commenté l’incident, intervenu quelques heures après des frappes aériennes menées par ses avions dans la Syrie voisine en guerre, tuant deux combattants du Hezbollah.
En riposte à cette dernière agression, le Hezbollah a effectué une opération de résistance contre un véhicule militaire à Avivim, une colonie israélienne située au nord de la Palestine occupée, non loin de la frontière avec le Liban.
Son secrétaire général sayed Hassan Nasrallah s’est engagé aussi à abattre les drones israéliens qui violeraient l’espace aérien libanais. Un avertissement qui n’a pas encore été mis en exécution.
Sources: Al-Manar avec AFP