Dans le cadre des pressions maximales contre l’axe de la Résistance, les Etats-Unis entendent sanctionner toute entité fournissant une aide «matérielle» au Hezbollah, a prévenu le lundi 23 septembre le secrétaire adjoint au Trésor américain pour la lutte contre le financement du ‘terrorisme’, selon une source, citée par l’AFP.
Marshall Billingslea s’exprimait lors d’une rencontre à Beyrouth avec le premier ministre libanais Saad Hariri et le chef du Parlement Nabih Berri, a rapporté la source présente lors des discussions.
Le responsable américain a indiqué que les sanctions viseraient «toute partie fournissant un soutien matériel au Hezbollah, qu’il s’agisse d’armes ou d’argent (…) sans cibler les entités liées uniquement politiquement au Hezbollah», a indiqué cette source.
M.Berri a assuré à Billingslea qu’il n’est pas question de « négocier sur les constantes du Liban », transférant « un message à son administration conforme aux intérêts nationaux », a en rapporté le correspondant d’AlManar.
Poids lourd de la vie politique libanaise, représenté au gouvernement et au Parlement, le Hezbollah est connu pour sa lutte contre l’occupation israélienne et les organisations takfiristes. Ennemi juré d’Israël et des Etats-Unis, l’organisation est classée groupe «terroriste» par Washington depuis 1997 et plusieurs de ses députés et responsables sont la cible de sanctions américaines.
Le 12 septembre, le secrétaire d’Etat américain adjoint pour le Proche-Orient David Schenker avait mis en garde, depuis Beyrouth, contre de possibles sanctions à l’encontre des alliés du Hezbollah. Cette mise en garde était intervenue deux semaines après que le gouvernement américain eut annoncé sanctionner une banque libanaise, Jammal Trust, accusée de fournir des services bancaires au Hezbollah.
Dans un communiqué publié le dimanche 22 septembre, l’ambassade américaine à Beyrouth a prétendu que Marshall Billingslea avait pour objectif «d’encourager le Liban à prendre les mesures nécessaires pour se tenir à distance du Hezbollah et des autres acteurs (…) cherchant à déstabiliser le Liban et ses institutions».
Sources: AlManar + AFP