Le mouvement populaire au Liban a attiré l’attention des médias américains, en particulier dans les milieux américains, à commencer par l’administartion de Donald Trump, qui a déclaré soutenir les revendications des manifestants et sa volonté d’aider le gouvernement libanais à répondre à ces exigences, en passant par des Tweets émanant de certains membres du Congrès et de conseillers.
C’est le cas de Walid Fares, le conseiller de Trump, d’origine libanaise, pro-Forces Libanaises, très actif sur les réseaux sociaux.
M.Fares, qui utilise son compte Tweeter pour inciter à la haine contre le Hezbollah, a écrit dans l’un de ses tweets à Trump: « Cher président Trump, 2 millions de citoyens libanais sont descendus à la rue, ils manifestent à Beyrouth et dans de nombreuses régions contre la corruption enracinée au sein du gouvernement et contre la menace terroriste que représent le Hezbollah .Ils veulent un liberé le Liban de nouveau » .
« Suite à ce tweet, j’ai reçu un grand soutien des Libanais du Liban et de l’étranger », a-t-il déclaré dans un autre tweet.
M.Fares n’était pas le seul à avoir appelé l’administration américaine à intervenir dans les evénements libanais , il a été précédée par de grands écrivains américains, dont David Ignatius, qui avait écrit le 16 octobre, à la veille des manifestations, un article intitulé « Nous avons perdu la Syrie, sauvons le Liban ».
Dans son article, M.Ignatius conseille l’administration américaine, qui a besoin de réaffirmer ses intérêts au Moyen-Orient, de « doubler son intérêt pour le Liban, pays auquel les États-Unis apportent un soutien économique et militaire », ajoutant que » le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, qui affirme vouloir un Liban plus fort, doit imposer comme condition aux aides US au Liban, des réformes économiques. Car la corruption, représente une menace sérieuse équivalente à celle du Hezbollah. »
Dans le même article,M.Ignatius s’est opposé à certains responsables de l’administration qui ont déclaré en coulisses, que le Liban est une cause perdue car contrôlé par le Hezbollah ».
« Le printemps arabe du Liban »
Selon une lecture rapide des articles et des reportages émanant des médias américains, comme le magazine Foreign Policy, le terme « Printemps arabe du Liban » est utilisé pour décrire le mouvement populaire au Liban, compte tenu de ce que comporte ce terme comme scènes tragiques dans la conscience collective d’une grande partie des Libanais « .
De même, l’Institut d’études de politique étrangère a comparé les manifestations au Liban avec ceux qui ont éclaté dans le monde arabe en 2011, avec une différence liée à la nature du régime libanais avec celle des régimes arabes. « Le pays est confronté à l’une des deux possibilités, soit revenir au statu quo de la corromption ou plonger dans l’inconnu ».
Au-delà des demandes populaires, l’influence de l’Iran a été frappée
Foreign Policy souligne dans l’un de ses articles un lien entre les manifestations au Liban et en Irak au conflit américano-iranien sous le titre « L’Iran perd le Moyen-Orient ».
Hanin Ghaddar écrit « dans les deux situations: irakienne et libanaise, l’Iran fera ce qu’il fait de mieux . Au lieu de prendre du recul et de permettre aux nouveaux gouvernements de procéder à des réformes avec des ministres qualifiés, les milices et le Hezbollah soutenues par l’Iran risquent de recourir à la force ».
« Le Hezbollah tentera de ne pas répéter l’erreur du Premier ministre irakien en recourant à la violence en réponse aux manifestations, mais plutôt aux sociétés libanaises, dont le rôle est de faire face aux défis internes afin de permettre au Hezbollah de nier toute responsabilité », affirme l’article.
« De l’Irak au Liban, il est devenu évident que l’influence iranienne ne peut plus être tolérée. Lorsque la base de ce pays ne sera plus soumise à l’Iran, la communauté internationale devra intervenir », conclut le magazine. « Les récentes manifestations ont démontré les limites de l’influence iranienne, peut-être c’est le le moment de commencer à travailler directement avec les communautés chiites »,selon ses termes.
Source: Médias