Le porte-parole du commandement des forces armées irakiennes a déclaré que l’armée disposait des preuves de l’implication des éléments armés soutenus par l’Arabie saoudite et Israël qui avaient infiltré les manifestations.
Lors d’une conférence de presse ce lundi 28 octobre, le général Abdul-Karim Khalaf a dit : « la poursuite de manifestations pacifiques tant qu’elles ne sont pas émaillées de violence n’est pas interdite. Nous affirmons les demandes des manifestants, mais nous ne pouvons accepter le comportement de certains d’entre eux ».
Le haut responsable militaire irakien a ajouté que le rassemblement de manifestants dans des lieux non autorisés était interdit. « Nous avons toutes les preuves relatives à la présence d’éléments armés dans les rangs des manifestants et leur mandat d’arrêt a été émis », a-t-il souligné.
Évoquant le décret du ministère de l’Intérieur sur l’interdiction de l’utilisation d’armes par les forces armées du pays, le porte-parole militaire d’Adel Abdel Mahdi a affirmé que les services secrets irakiens avaient pris toutes les mesures nécessaires pour arrêter les éléments armés infiltrés dans les rangs des manifestations pacifiques de la population.
Soulignant la présence des forces de la lutte antiterrorisme dans les rues, le général Abdul-Karim Khalaf a déclaré qu’elles avaient seulement pour tâche de protéger les installations et les instances vitales du pays.
Dans ce droit fil, le commandant de la police à Bassorah a annoncé que ses forces avaient arrêté plusieurs terroristes de Daech parmi les manifestants de la ville irakienne.
Le général Rachid Falih a déclaré dimanche à la presse que les forces de sécurité avaient arrêté un certain nombre de terroristes de Daech qui avaient porté des masques, incendié des bâtiments et provoqué des actes de violence.
« Les terroristes de Daech ont également mis en place des cachettes et des maisons sécurisées, ils ont reçu un salaire en dollars et ont ciblé les forces de police avec des cocktails Molotov », a-t-il ajouté.
Falih a également déclaré que 17 forces de police avaient été blessées lors d’attentats au cocktail Molotov lancés par des terroristes affiliés à Daech et soutenus par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et ‘Israël’.
Les manifestations en Irak qui ont débuté au début de ce mois se sont apaisées après que le public ait organisé la marche annuelle massive d’Arbaïn, mais elles ont été reprises la semaine dernière.
Lors de la première série de manifestations publiques, il y a trois semaines, les analyses ont révélé que 79% des hashtags relatifs aux manifestations en Irak sur Twitter provenaient d’Arabie saoudite et seulement 6% provenaient d’Irak, ce qui contraste nettement avec l’affirmation selon laquelle les manifestations étaient populaires et spontanées.
Le Grand Ayatollah d’Irak, Sayed Ali Sistani, a mis en garde contre l’infiltration d’agents aux intentions malveillantes dans les manifestations publiques dans le pays arabe, appelant les manifestants et les forces de sécurité à maintenir pacifiques les rassemblements anti-occupation.
« Ne laissez pas s’infiltrer ceux qui ont de mauvaises intentions et cherchent à attaquer les forces de sécurité », a déclaré le représentant officiel de l’Ayatollah Sistani en Irak, Abdul Mahdi al-Karbalai, transmettant le message du dignitaire religieux.
Il a ajouté que la protestation publique est un droit inscrit dans la Constitution et a averti que les manifestations ne devraient toutefois pas servir de prétexte pour vandaliser des biens publics ou blesser les forces de sécurité.
Bien que les États-Unis et leurs mandataires régionaux aient tout fait pendant ces dernières semaines pour déstabiliser l’Irak et le Liban, la normalisation de la situation dans les deux pays et la prise de conscience des peuples irakiens et libanais sur les intentions des Américains et d’autres forces déstabilisatrices ont pourtant prouvé que la stratégie américaine « chaos constructif » visant à créer l’instabilité et de mettre en œuvre un système en faveur de Washington en Irak a échoué, a noté l’expert iranien du Moyen-Orient, Sayed Reza Sadr Hosseini.
Source: PressTV