L’ancien président bolivien Evo Morales a déclaré dimanche depuis son exil en Argentine que son parti ferait connaître en janvier son candidat à la prochaine élection présidentielle en Bolivie.
Pour élire les candidats à la présidence et à la vice-présidence boliviennes du Mouvement vers le socialisme (MAS), que dirige Evo Morales, des dirigeants de neuf départements boliviens et des responsables sociaux vont se réunir en Argentine, où l’ancien président socialiste s’est réfugié.
« Nous allons faire des primaires, elles seront légitimes », a déclaré M. Morales lors d’une conférence de presse à Buenos Aires.
Evo Morales, 60 ans, premier président indigène de la Bolivie, a été au pouvoir à La Paz pendant près de 14 ans. Il a été contraint à la démission le 10 novembre sous la pression de manifestations de l’opposition et après avoir été lâché par la police et par l’armée.
L’opposition bolivienne protestait contre l’annonce officielle de sa victoire au premier tour de l’élection présidentielle lors de laquelle il briguait un quatrième mandat. L’opposition soutenue par les Etats-Unis et l’Organisation des Etats américains (OEA) considéraient que l’élection avait été entachée de fraudes.
Après le départ de M. Morales pour le Mexique, puis pour l’Argentine, une sénatrice de droite, Jeanine Aٌez, est devenue présidente par intérim. Le nouveau pouvoir a annoncé de prochaines élections générales, auxquelles Evo Morales ne sera pas autorisé à se présenter. La date de ces élections n’a pas encore été fixée.
Dernièrement, l’ancien président, qui considère avoir été victime d’un « coup d’Etat » soutenu par les Etats-Unis et par l’OEA, s’est dit certain que le MAS gagnerait ces élections. « Je suis convaincu que nous allons remporter les prochaines élections. Je ne serai pas candidat mais j’ai le droit de faire de la politique », a-t-il dit.
M. Morales a précisé qu’il n’avait pas encore décidé s’il rentrerait en Bolivie pour aller voter.
S’il le fait, il risquerait l’arrestation: le parquet bolivien a émis le 18 décembre un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien président dans le cadre d’une enquête ouverte pour « sédition » et « terrorisme ».
Source: AFP