Une effigie de l’ambassadeur britannique en Iran, Robert Macaire, a été brûlée par des manifestants tout comme des drapeaux du Royaume-Uni et des États-Unis, relatent les médias.
Après que l’ambassadeur du Royaume-Uni en Iran, Robert Macaire, a été brièvement retenu, d’après les médias locaux, pour avoir assisté à des protestations tenues samedi à Téhéran, son effigie a été brûlée, rapporte l’agence russe Sputnik.
«La querelle diplomatique entre l’Iran et le Royaume-Uni continue après que l’ambassadeur britannique a été brièvement retenu lors d’une manifestation. Le porte-parole de la justice dit qu’il n’a pas respecté la loi internationale et devrait être expulsé, car il est persona non grata en Iran. Les tenants d’une ligne dure brûlent l’effigie de l’ambassadeur avec les drapeaux du Royaume-Uni et des États-Unis», a écrit le journaliste Ali Arouzi sur Twitter l’accompagnant d’une photo de la manifestation en question, selon Sputnik.
L’ambassadeur a quitté l’Iran le 14 janvier, selon les médias. Le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, cité par le média Sky News, a expliqué que ce départ avait été planifié il y a longtemps.
Accusé d’avoir pris part samedi 11 janvier à une manifestation à Téhéran, l’ambassadeur a nié les faits. Selon lui, «il est allé à un événement annoncé comme une veillée pour les victimes de la tragédie [du vol, ndlr] PS752», ce qu’il a expliqué sur son compte Twitter.
Lors du mouvement de contestation de 2009 qui a éclaté au lendemain du scrutin présidentiel qui accordé au président Mahmoud Ahmadinejad un second mandat, l’Iran avait accusé la Grande Bretagne de soutenir les manifestants et de s’ingérer dans les affaires internes iraniennes.
La politique d’ingérence de la Grande Bretagne n’est pas nouvelle en Iran. En 1953, ses services de renseignements ont donné un coup de main à la CIA pour renverser le Premier ministre iranien Mohamad Mossadegh , élu démocratiquement, et ramener au pouvoir le shah Mohamad Reza Pahlavi.