L’ex-président américain Jimmy Carter, artisan du premier accord de paix israélo-arabe, a vivement critiqué jeudi le plan de Donald Trump pour régler le conflit entre Israël et la Palestine en affirmant qu’il violait le droit international.
« Le nouveau plan américain sape les perspectives de parvenir à une juste paix entre Israéliens et Palestiniens. S’il est mis en œuvre, ce plan va ruiner la seule solution viable à ce conflit au long cours, la solution à deux Etats », a déclaré l’ancien président démocrate âgé de 95 ans, deux jours après la présentation de la proposition de son lointain successeur républicain.
Le plan Trump « viole la solution à deux États sur la base des frontières de 1967, inscrite dans un grand nombre de résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a déploré l’ex-président.
« En outre, cette proposition viole le droit international au sujet du droit à l’autodétermination, de l’acquisition de territoires par la force, de l’annexion de territoires occupés », a-t-il estimé.
« En nommant Israël “l’État-nation du peuple juif”, le plan favorise aussi le déni de droits égaux pour les Palestiniens citoyens d’Israël », a-t-il mis en garde, appelant les pays membres de l’ONU à « rejeter toute mise en œuvre israélienne unilatérale de cette proposition ».
Donald Trump a proposé la création, soumise à des conditions draconiennes, d’un État palestinien sur 40 pour cent de la Cisjordanie. Ce mini-Etat, sans souveraineté et démilitarisé, sera amputé de la vallée du Jourdain et des colonies israéliennes et avec une capitale reléguée dans les faubourgs de l’est d’AlQuds. Les dirigeants palestiniens ont immédiatement refusé de négocier sur cette base.
L’administration de l’ex-magnat de l’immobilier défend ses positions très favorables à l’entité sioniste.
Source: Avec AFP