La victoire réalisée dans la bataille d’Alep continue d’inquiéter les différents milieux israéliens concernés par la sécurité de l’entité sioniste dans les zones frontalières avec le Golan occupé. Celles-ci sont pour l’instant occupées par des milices rebelles qui entretiennent des relations amicales avec les Israéliens. Mais le spectre que le Hezbollah et les Iraniens ne les en délogent est plus fort que jamais.
« La routine, nouvelle et fragile dans le Golan commencent à se briser. Les séquelles du grand tournant qui a commencé dans la bataille d’Alep commencent à être visibles chez nous aussi, derrière les frontières », a constaté le centre Moshé Dayan dans une étude parue récemment, signée des deux chercheurs israéliens Moran Levanoni et Nir Boms.
Ces deux derniers ont émis la crainte que les groupes déployés dans ces régions limitrophes ne soient confrontés à une nouvelle conjoncture qui change la donne.
« L’ère des factions modérées qui se trouvent actuellement dans la région va toucher à sa fin. L’alternative pourrait très bien être de nouveaux voisins à l’instar des milices chiites et du Hezbollah », ont-ils appréhendé en cas de non intervention israélienne.
L’étude explique les raisons pour lesquelles les Israéliens s’intéressent à cette région, en raison entre de « plusieurs raisons stratégiques et tactiques qui pèsent lourds».
Elle indique que la bande de la montagne al-Cheikh et des villages situés aux alentours requiert une importance hautement stratégique pour les groupes iraniens, le Hezbollah et le pouvoir syrien. D’autant qu’elle constitue le passage qui relie le Liban au plateau du Golan et qui surplombe la route entre Quneitra et Damas.
« D’où le risque de l’instauration d’un nouveau front iranien, voire le préféré, face à Israël », s’alarme l’étude.
Compte tenu des pressions exercées sur les miliciens par le pouvoir syrien qui les pousse à se rendre et à préférer un arrangement avec lui, l’étude israélienne a émis des doutes quant aux capacités de ces groupuscules à pouvoir faire face à l’armée syrienne et ses alliés, même sir leurs directions parviennent à s’unir.
Elle conclut en disant qu’Israël se devrait de s’inquiéter sur le plan sécuritaire des risques que le Hezbollah et les Iraniens ne parviennent à prendre le contrôle de cette région. Dans ce cas, Israël serait amené à intervenir pour aider les groupes armés et donc à s’impliquer en personne.
« Cette guerre n’est plus une guerre entre les Syriens eux-mêmes. Elle est devenue une guerre que nos pires ennemis exploitent pour planter un coin à nos frontières », a conclu l’étude, selon laquelle Israël ne pourrait se contenter de regarder ce qui se passe .