Le Royaume d’Arabie saoudite n’a pas tardé à rejeter l’initiative du secrétaire général du mouvement yéménite Ansarullah, Abdel Malek al-Houthi, de libérer les prisonniers du Hamas incarcérés dans les geôles saoudiennes, en échange de la libération des soldats saoudiens, dont un pilote capturés lors de leur agression militaire contre le Yémen.
En principe, Ryad rejette toute ‘unité de destin’ entre les deux mouvements de résistance.
De plus, il traite ce dossier de manière intransigeante d’autant plus qu’il a rejeté les médiations des pays arabes sans donner de raisons, et ce en dépit de l’arrivée du mois béni de Ramadan et de la propagation du coronavirus.
Selon des sources du Hamas, rapportés par le quotidien libanais Al-Akhbar, Riyad refuse toujours de répondre à toutes les médiations (Jordanie et Maroc) qui sont intervenues pour clore le dossier des détenus palestiniens et jordaniens, dont le nombre s’élève à 68 personnes.
« Il s’agit d’un dossier spécial lié à la sécurité intérieure saoudienne », tel a été la réponse de Ryad aux médiations jordaniennes et marocaines.
Rappelons que ces partisans du Hamas ont été arrêtés, depuis 2018, pour « collecte de fonds » à la résistance palestinienne et sous prétexte d’appartenir à « une organisation terroriste ».
Entre-temps, le chef du Comité des prisonniers politiques jordaniens en Arabie saoudite, Khader al-Mashaikh, a déclaré que les ressortissants palestiniens et jordaniens actuellement détenus dans les prisons saoudiennes se voient refuser un traitement médical approprié et reçoivent simplement des sédatifs en cas de complications.
Dans une interview exclusive accordée à Qudspress, cité par PressTV, Mashaikh a qualifié de très mauvais la santé des prisonniers palestiniens, privés des visites de leurs proches.
L’ONG Human Rights Watch (HRW) a pour sa part fait état des violations contre ces détenus.