Un rapport du think tank américain Atlantic Council a suggéré que les manifestations qui ont commencé début octobre 2019 étaient « le meilleur espoir » pour les États-Unis d’étendre leur influence en Irak, notant que cet « espoir » avait volé en éclats après l’assassinat du général Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes le 3 janvier à l’aéroport de Bagdad.
Dans son rapport consacré à la place de Washington dans les équations irakiennes, Atlantic Council estime que l’Iran n’était pas responsable des problèmes dans les relations américano-irakiennes indiquant qu’une bonne partie de l’échec de ces relations est due aux objectifs fixés dans le cadre de l’accord stratégique signé avec l’Irak en 2008.
« Le problème réside dans le fait que cet accord a deux dimensions : des objectifs ambitieux et les moyens pour les réaliser. L’Irak n’a pas eu d’institutions transparentes et efficaces, en conséquence, aucune des parties n’a déployé beaucoup d’efforts pour maintenir cet accord en vie », a indiqué le rapport.
Selon le rapport, les institutions américaines ne sont pas adaptées à la « construction complète » dont l’Irak a besoin. Tant qu’il y aura une sécurité faible, une économie dépendante du pétrole et une hostilité envers la construction et le développement du secteur privé, l’économie irakienne ne s’améliorera pas comme elle le devrait.
« Malheureusement, les évolutions récentes ont affaibli les leviers des États-Unis pour atteindre ces objectifs, car l’assassinat irréfléchi du général Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes a détourné l’attention des manifestations qui étaient le meilleur espoir pour les États-Unis.
L’intensification des frappes aériennes contre les positions des Hachd al-Chaabi a également accru la sensibilité des Irakiens à l’influence étrangère en général et à la présence des États-Unis dans le pays, en particulier », a conclu le rapport.
L’assassinat lâche du général de corps d’armée iranien Qassem Soleimani et l’Irakien Abou Mahdi al-Mohandes, numéro 2 des Hachd al-Chaabi, par les Américains, une action illégale et terroriste allant en contradiction avec la souveraineté d’Irak, a poussé le Parlement irakien à voter en faveur de l’expulsion des forces US.
Cet événement a fait basculer les Américains dans un désarroi sans précédent qui les a conduits à prendre des mesures contradictoires.
En plus, les frappes américaines visant les bases de l’armée irakienne et des Hachd al-Chaabi ont mobilisé davantage ces derniers dans le sens de l’expulsion des forces américaines.
Source: Avec PressTV