L’entité sioniste a exprimé de sérieuses préoccupations suite à la victoire d’Alep et ses conséquences au niveau sécuritaire à ses frontières et le sort des groupes armés qui jouissent de son soutien, a rapporté l’agence d’informations iraniennes Farsnews.
L’étude réalisée par des chercheurs du Centre Dayan pour les études du Moyen-Orient et de l’Afrique souligne que « ce qui est arrivé dans la ville d’Alep constitue une étape importante dans la bataille menée par le régime syrien pour restaurer de l’autorité de Bachar al-Assad comme elle était auparavant ».
Selon l’étude , « la victoire d’Alep est exploitée afin de pouvoir procéder à la prochaine bataille qui se concentrera sur l’éradiction des groupes armés positionnés au sud de Damas, en face des hauteurs du Golan et de Deraa en passant par les frontières d » Israël « .
L’étude estime que ce qu’elle appele » les forces modérées dans le Golan syrien, se trouve dans une nouvelle situation , totalement différente dans la zone frontalière ».
L’étude -publiée par le journal israélien Yediot Ahronot – a souligné que « la crise syrienne a provoqué une nouvelle réalité , voire une nouvelle routine dans la zone frontalière, où l’arrivée des Syriens blessés à Israël se poursuit, mais cette nouvelle et fragile routine dans le Golan a commencé à se dissoudre, d’ailleurs nous commencons à ressentir les conséquences de la victoire d’Alep de l’autre côté de la frontière ».
Et de poursuivre: « sans ingérence , il semble que le temps des groupes modérés est sur le point de prendre fin . Or, il semble que ces groupes seront remplacés par de nouveaux voisins, des milices chiites ou le Hezbollah, ce qui nous forcent à penser rapidement à de nouvelles alternatives avant que la situation sur le terrain ne change totalement en notre défaveur ».
L’étude a noté que « l’intérêt d’Israël pour ce qui se passe en Syrie en général, et à Alep et les hauteurs du Golan, en particulier, est lié à des motifs stratégiques et tactiques ».
Elle a expliqué que « le mont Hermon et villages syriens adjacents forment une zone stratégique primordiale pour les groupes iraniens, le Hezbollah et le régime syrien. L’importance de cette région réside dans le fait qu’elle forme un conduit naturel reliant le Liban et les hauteurs du Golan,surpomblant la route Qoneitra- Damas. Autrement dit, la création d’un front iranien supplémentaire affrontant Israël est une éventualité sérieuse et réalisable ».
Selon l’étude israélienne, « le contrôle de cette zone revêt une importance évidente pour l’Iran », soulignant que »durant les dernières années, on peut voir que les activités iraniennes étaient alarmantes notamment la présence de haut-officiers iraniens ».
L’étude a révélé qu »Israël – dont la politique et les « lignes rouges » visaient à éviter une guerre frontalière – n’est pas concernée par l’affaiblissement des forces modérées présentes encore dans la région et qui partagent des objectifs similaires: éloigner les éléments du régime syrien ainsi que des éléments islamiques (pro-iranien et pro- Hezbollah) à partir des hauteurs du Golan syrien ».
Et de regretter : « Ce qui pouvait se faire sans aide avant la bataille d’Alep ne peut plus se faire désormais ».
L’étude a parlé qu' »il y a environ une semaine, une des grandes personnalités des villages de Jabal al-Cheikh a été invitée pour rencontrer le chef de la branche syrienne du renseignement dans la ville de Sasaa. Ce dernier a lancé un ultimatum » soit déposer les armes et soit rejoindre le régime syrien soit permettre aux forces syriennes de prendre le contrôle des villages ».
Enfin, l’étude israélienne a défini trois scénarios pour les sunnites de jabal alCheikh: le premier est de déposer les armes et rejoindre le projet irano-Assad; le deuxième est de s’intégrer dans les groupes sunnites extrémistes et le troisième , poursuivre la lutte contre le régime et contre les «partis extrémistes» notamment le Hezbollah qui se rapprochent de la zone ».
Source: Médias