Le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabei, a déclaré que son pays a « informé les États-Unis d’Amérique et l’Europe que la prolongation de l’embargo sur les armes imposé par la communauté internationale à l’Iran est incompatible avec les accords précédents et recevrait une réponse dure. »
Il a souligné que cette procédure « aura des répercussions graves sur l’accord nucléaire et au-delà de l’accord nucléaire, et aura des répercussions négatives sur la sécurité et la stabilité de la région ».
« Nous avons parlé avec les États membres de l’accord sur le nucléaire et ils nous ont informés qu’ils n’accepteraient pas la méthode des États-Unis de prolonger leur embargo sur les armes. »
« Les États-Unis d’Amérique doivent se rendre compte que le monde et les accords internationaux ne sont pas un jeu entre leurs mains », a-t-il souligné.
Il a estimé que toute prolongation de l’embargo indiquerait que les États-Unis rechignent aux lois et utilisent unilatéralement les traités internationaux.
Et de poursuivre : « Les États-Unis ne peuvent pas intimider la scène internationale et nous pensons que les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies s’opposeront à la prolongation de l’embargo, tout comme les États-Unis ne peuvent pas utiliser l’accord nucléaire et la résolution 2231 de l’ONU sans respecter leurs obligations nucléaires ».
Rabei a souligné qu’il n’y a aucune destination internationale ou légale pour la tentative de Washington d’utiliser l’accord nucléaire pour prolonger l’embargo sur les armes imposé à l’Iran, déclarant : « L’Amérique s’est retirée de l’accord nucléaire et ne peut pas utiliser son contenu pour atteindre ses objectifs, et elle pourra exprimer son opinion en tant que membre de l’accord s’il y retourne et remplit ses obligations. »
Alors que l’embargo sur les armes imposé par les Nations Unies à l’Iran expire en octobre prochain, le secrétaire d’État Mike Pompeo s’acharne à prolonger les sanctions.
Dans une déclaration le 18 avril, il a appelé à une prolongation de l’embargo des Nations Unies sur les armes contre l’Iran, et quelques jours plus tard, le 25 avril, il a réitéré ses accusations contre l’Iran, prétendant que : « Le premier pays du monde à soutenir le terrorisme et l’antisémitisme ne devrait pas être autorisé à acheter et vendre des armes conventionnelles. »
Il est interdit à l’Iran d’acheter des armes offensives pendant cinq ans en vertu de l’une des dispositions de la résolution 2231, entrée en vigueur en 2016. Cette clause de la résolution expire en octobre 2020, après quoi l’Iran pourra acheter des armes à d’autres pays.
Mercredi 29 avril, Pompeo a déclaré sur un ton menaçant qu’après la levée de l’embargo des Nations Unies sur les armes imposé à l’Iran en octobre 2020, les États-Unis ne permettraient pas à l’Iran d’acheter des armes et que Washington continuerait de faire pression sur le Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’il prolonge cet embargo, mais s’il échoue, il « évaluera toute possibilité ».
Source: Avec PressTV