Depuis l’annonce du ministre israélien de la guerre Naftali Bennet qu’Israël allait œuvrer pour faire sortir l’Iran de la Syrie, les raids israéliens contre ce pays ont connu une hausse importante : 5 à 6 en moins d’un mois.
En même temps, les médias israéliens lançaient une campagne selon laquelle les Iraniens ont d’ores et déjà commencé à démanteler leurs camps et à rentrer chez eux. Faisant croire que leurs frappes qui ont visé de soi-disant sites iraniens avaient été perspicaces.
Or la réalité sur le terrain semble différente des ambitions des dirigeants israéliens.
Selon le correspondant de la télévision libanaise al-Mayadeen, la plupart des sites militaires bombardés par les raids israéliens sont d’anciens quartiers généraux militaires qui avaient été utilisés pendant la guerre contre les groupes terroristes takfiristes. Ils ont été transformés ultérieurement en sites d’appui et ne remplissent plus qu’une fonction secondaire, surtout qu’ils sont bien loin des champs de bataille.
S’agissant du centre consultatif militaire iranien, dont les sièges sont recherchés par les frappes israéliennes, il ne dispose plus en Syrie d’aucun centre militaire fixe, assure al-Mayadeen Tv.
Son action dépend surtout des factions qui ont été formées à partir des fils des tribus et des habitants des villes. Il observe une grande discrétion dans le transfert de l’arsenal et des munitions ou des camps d’entrainement.
Les cellules de commandement ne sont plus localisées, comme pendant les premières années de la guerre en Syrie. L’étendue de la géographie syrienne permettant une marge de manœuvre plus importante, une capacité de diversification des sites et une facilité plus grande à leur changer d’adresse d’une façon régulière.
Ce qui devrait rendre difficile aux Israéliens la collecte d’informations sensibles et avérées.
Ainsi, d’après al-Mayadeen TV, les sites qui avaient été bombardés en mars 2019 par les avions israéliens avaient été évacués depuis un certain temps. Idem pour le centre des études militaires à Safirat, bombardé dans la nuit du 4 mai dernier.
Reste à savoir si les dirigeants israéliens le savent. Si oui, cela veut dire qu’ils s’adonnent à de faux-semblants. Si non, cela voudrait dire qu’ils ont été leurrés.