Il serait « inacceptable » que le groupe pharmaceutique Sanofi serve en priorité les Etats-Unis s’il trouve un vaccin contre le Covid-19 comme l’a affirmé son patron mercredi, a jugé jeudi 13 mai la secrétaire d’Etat à l’Economie en France.
« Pour nous, ce serait inacceptable qu’il y ait un accès privilégié de tel ou tel pays sous un prétexte qui serait un prétexte pécunier », a déclaré Agnès Pannier-Runacher sur Sud Radio.
Le directeur général du groupe, Paul Hudson, a affirmé mercredi que Sanofi servirait « en premier » les Etats-Unis s’il trouvait un vaccin car ce pays « partage le risque » des recherches dans le cadre d’un partenariat avec l’Autorité pour la recherche et développement avancée dans le domaine biomédical (Barda).
Le gouvernement américain « a le droit aux plus grosses pré-commandes », car les Etats-Unis « ont investi pour essayer de protéger leur population », a-t-il expliqué dans un entretien à l’agence Bloomberg.
Il a précisé que cette avance pourrait être de quelques jours ou quelques semaines.
Dans la soirée, le groupe a précisé dans un communiqué que « la production sur le sol américain sera principalement dédiée aux Etats-Unis et le reste de (ses) capacités de production sera alloué à l’Europe, à la France et au reste du monde ».
Il s’est aussi engagé à ce que son éventuel vaccin « soit accessible à tous ».
Sanofi renvoie l’UE à ses responsabilités
Le géant pharmaceutique Sanofi ne distribuera pas prioritairement aux Etats-Unis un éventuel vaccin contre le Covid-19 si l’Union européenne se montre « aussi efficace » pour financer son développement, a en outre déclaré son responsable français.
« Les Américains sont efficaces en cette période. Il faut que l’UE soit aussi efficace en nous aidant à mettre à disposition très vite ce vaccin », a déclaré sur la chaîne BFMTV le président de Sanofi France, Olivier Bogillot.
Source: Avec AFP