Début mai, et alors même que Tel-Aviv prétendait « avoir réussi » à « réduire la présence militaire iranienne » en Syrie et faisait même la pub de sa « guerre dans la guerre » auprès des Américains, les conviant à en faire autant s’ils veulent « se débarrasser des mandataires pro-Iran en Irak et ailleurs », un séisme « signé Résistance » a poussé les Israéliens à regagner la terre : le 8 mai la presse sioniste a rapporté une cyberattaque géante visant les installations hydrauliques d’une entité israélienne qui depuis qu’elle est implantée illégalement au cœur du Moyen-Orient, n’a cassé d’utiliser l’eau comme une arme stratégique.
Que ce soit en Palestine occupée ou au Golan, l’eau est un royal moyen de chantage et de pression sur les Arabes dont le régime sioniste use et abuse tout en s’étant crée une réputation de puissance agricole.
Selon des bribes d’information communiqués par une presse israélienne très soigneusement encadrée sur ce sujet, l’attaque initiale aurait commencé le 24 avril et aurait touché six établissements centraux avec en toile de fond de profondes irrégularités liées à des changements imprévus dans les données.
Des pompes de plusieurs stations seraient entrées en «fonctionnement continu» tandis que le fonctionnement d’autres, aurait été stoppé. Toujours selon ces informations, la cyber-offensive aurait perturbé l’approvisionnement en eau, ce qui a poussé ‘Israël’ à déconnecter totalement ses systèmes.
Mais puisque l’électricité est hydrauliquement produite en Israël, plusieurs colonies de peuplement ont subi dans la foulée des coupures d’électricité : ce fut le cas de Rishon Letzion à huit kilomètres de Tel-Aviv où cette coupure a provoqué des dysfonctionnements dans des usines, dans des hôpitaux, des casernes de pompiers, et des sites militaires entre autres et au fait, a coincé des colons dans leurs ascenseurs et voire dans leurs abris souterrains, s’ils s’y seraient trouvés.
Et la zone touchée par l’attaque n’a pas été trop loin de Tel-Aviv et son aéroport mais aussi de ses sites stratégiques, ce qui a fait dire aux spécialistes israéliens ceci : « La nature fort complexe de l’attaque révèle que les choses pourraient être bien pires la prochaine fois ».
Cyberattaque lancée par l’Iran depuis les USA
Et cette « prochaine fois » fait peur : Danny Yatom, ancien chef du Mossad, y est revenu dans un article en déclarant que la récente cyberattaque, lancée depuis des servers aux États-Unis, a été menée par l’Iran ou les groupes qu’il soutient.
Il s’agit d’un autre front que l’Iran vient d’ouvrir contre Israël et qui est infiniment plus dévastateur que ses tirs de missile: « Cela dépasse une cyberattaque conjoncturelle ; cela a l’air d’une nouvelle tactique de guerre qui ferait écho à nos attaques contre les cibles iraniennes en Syrie, constituant ni plus ni moins une menace de premier plan pour Israël.
L’Iran vient très subtilement de déplacer le champ de bataille sur la toile et d’élargir ses moyens de confrontation contre Israël ».
L’ancien chef du Mossad n’a pu se garder d’évoquer des « rapports étrangers » dont il n’a pas osé révéler le contenu mais qui donnaient tous à croire que « la structure cybernétique d’Israël a été gravement endommagée ».
« Cette attaque visait à démontrer une partie de la puissance cybernétique de ceux qui l’avaient menée », a-t-il dit avant de reconnaître la vulnérabilité des infrastructures israéliennes et les limites que la cyberattaque iranienne venaient à dresser contre la campagne de guerre dans la guerre israélienne en Syrie : « Il suffit de prendre le contrôle d’un serveur pour pouvoir fermer une installation entière et les Iraniens l’ont fait non pas depuis l’Iran mais depuis les États-Unis! ».
Mais Dany Yatom n’a pas été le seul à avoir été littérairement choqué par ce royal coup de la Résistance surtout que la riposte israélienne qui visait à paralyser les infrastructures portuaires iraniennes (Port de Rajai Shar, NDLR), a été un fiasco total, l’assaut s’étant heurté de plein fouet à un cyber bouclier iranien.
La récente cyberattaque plus importante qu’une attaque au missile
Interrogé par la presse, le chef d’état-major israélien, Aviv Kochavi est allé de son commentaire en affirmant « avoir mobilisé tous ses équipements et moyens pour réagir à une autre attaque cybernétique ».
Mais cette autre cyberattaque a eu lieu, pas aussi intense que la première mais tout autant révélatrice des failles des systémiques en Israël.
« Lancée depuis des servers à Gaza, en Turquie, en Afrique du Nord …, une nouvelle attaque cybernétique a mis hors de fonction des centaines d’ordinateurs à travers Israël avec la possibilité de pirater des données. Les Israéliens ont été appelés à éteindre leur webcam et tous les accessoires d’annexes ».
Pour revenir à Kochavi, le général a avoué que : « La récente cyberattaque contre Israël a été aussi importante qu’une attaque au missile visant les colons et les colonies ».
Source: Avec PressTV