Le président élu Donald Trump pourrait profiter des nouvelles sanctions imposées contre Moscou par Obama pour normaliser les relations avec la Russie, estime un expert américain.
Les nouvelles sanctions américaines contre Moscou sont un « cadeau de Noël » du président sortant Barack Obama à son successeur Donald Trump, a déclaré mardi à RIA Novosti Derek Norberg, chef du Partenariat russo-américain du Pacifique.
« À mon avis, Obama a profité de la dernière chance qu’il avait d’exercer une pression sur le président russe Vladimir Poutine et sur la Russie. En ce qui concerne Trump, il se peut que l’adoption de nouvelles sanctions soit un cadeau de Noël pour lui de la part d’Obama », a-t-il indiqué.
Donald Trump a toujours évoqué sa volonté de normaliser les relations avec le Kremlin, a rappelé le responsable. À présent, le président élu a la possibilité d’annuler ces sanctions supplémentaires. Et leur annulation pourrait faire figure de premier pas vers la réconciliation avec la Russie après son investiture, selon lui. Beaucoup dépendra ici des preuves que le renseignement américain pourra présenter en appui des accusations selon lesquelles la Russie aurait effectué des cyberattaques contre les États-Unis.
« Tous les pays capables de recueillir des informations de reconnaissance dans le cyberespace le font, et cela ne doit étonner personne. Je serais étonné d’apprendre que la Russie, qui dispose de sérieuses possibilités informatiques, ne recueille aucune information concernant les États-Unis », a expliqué M. Norberg.
Cependant, la pression — si pression il y a eu — de la part de Moscou n’a pas été déterminante pour la présidentielle américaine, a-t-il souligné.
« Il y avait d’autres facteurs beaucoup plus importants, comme l’impopularité de la candidate démocrate Hillary Clinton. »
La vraie cible des nouvelles sanctions antirusses d’Obama Les services de renseignement américain ont accusé les hackers russes d’avoir attaqué les serveurs d’organisations politiques américaines lors de la campagne électorale afin d’aider Donald Trump. Toutefois, le directeur du FBI James Comey n’a pas partagé cet avis. Et aucune preuve n’a été présentée à cette fin.
Fin 2016, l’administration d’Obama a imposé des sanctions contre neuf établissements russes, dont les services de renseignement, pour avoir été prétendument impliqués dans les cyberattaques visant à influencer les résultats du vote. Moscou a qualifié les démarches de Washington de « provocatrices, visant à saper davantage les relations russo-américaines ».