Média de guerre (MG), instance médiatique de la Résistance en Syrie a répondu à ceux qui disent que le front al-Nosra ne se trouve pas à Wadi Barada, où l’armée syrienne a lancé une bataille depuis le 25 décembre dernier, dans le but de déloger les miliciens de cette région montagneuse située à 15 km à l’ouest de Damas et qui l’approvisionne en eau potable .
C’est l’émir du front al-Nosra à Wadi Barada, du surnom Abou Jaber Al-Ansari qui a tweeté en personne sur son compte pour dire que « ses miliciens resteront inébranlables sur les axes de combats », a indiqué Media de Guerre.
Ce chef de la branche d’Al-Qaïda en Syrie rebaptisé front Fateh al-Sham, « s’est même targué d’avoir coupé l’eau à la capitale syrienne », rapporte MG.
Damas est sans eau potable depuis le 22 décembre dernier.
Jeudi, l’ONU a reconnu que les 5,5 millions habitants de Damas étaient privés d’Eau, assurant qu’il s’agit d’un « crime de guerre ».
Par la voix de Jan Egeland, chef du groupe de travail de l’ONU sur l’aide humanitaire en Syrie, elle a toutefois souligné qu’il était difficile de savoir quel camp était responsable de cette situation. Exigeant une enquête. Le jugement de l’Onu ne semble pas prendre en compte les déclarations des dirigeants du Nosra. Sachant qu’un Tweet d’Ansari datant depuis le 25 décembre dernier confirme aussi la présence de ce groupe et ses actions.
Ces aveux sapent aussi un communiqué signé par l’Armée syrienne libre qui prétend que le Nosra ne se trouve pas dans cette région.
« Ils pensent que ce communiqué leur épargnera la bataille avec l’armée syrienne » explique Media de guerre.
Le cessez-le-feu conclu a la suite de la libération et de la réunification d’Alep, sous la houlette de Moscou, Téhéran et Riad exclut les groupes terroristes inscrits sur la liste onusienne, en l’occurrence les deux groupes issus d’Al-Qaïda, Daesh et le front al-Nosra.
Media de Guerre rapporte une autre preuve sur la présence de ce dernier à Wadi Barada : de nombreux sites de coordination des rebelles ont vanté ces derniers jours « l’héroïsme du Nosra sur le champ de bataille ».
« Le terroriste Al-Ansari de son vrai nom Abou Hachem al-Talli a également réalisé plusieurs interviews pour des sites électroniques des miliciens, pour se rendre célèbre, alors qu’en même temps ses hommes serrent l’étau autour des groupes de l’ASL. Il a aussi tenté de faire avorter les opérations de réconciliation nationale dans la région, comme l’affirment certains sites de coordination », a écrit Média de guerre dans son communiqué.
De même, il est question d’un nouvel émir qui devrait lui succéder car mission dans cette région touche à sa fin, « le jordanien connu sous le patronyme Abou Sariat al-Ourdoni ». Celui-ci est chargé de conduire les combats à Wadi Barada et la montagne orientale en collaboration avec le responsable militaire du Nosra dans cette zone Abdallah al-Aawayni.
Et Média de guerre conclut : « le front al-Nosra contrôle 50 % des villages de Wadi Barada et de la montagne orientale. Les zones où ils sont le plus déployés sont Ifrah, et ses alentours jusqu’au frontières de Sibnah , aux confins du Qalamoune ». Cette dernière est dans le collimateur du Hezbollah et de l’armée libanaise.
Sur le terrain, l’armée syrienne et ses alliés poursuivent leur avancée. Ce vendredi, ils se sont emparés de la colline Dahret al-Nahilat qui supervise plusieurs villages. (Carte)
Il est également question de 11 miliciens du Nosra qui ont été tués et blessés dans un missile téléguidé tiré contre leur attroupement à Wadi al-Dbaa non loin de la localité Der Mokren.