L’Irak, qui enregistre désormais 4.000 nouveaux cas de contamination au nouveau coronavirus en moyenne chaque jour, a dépassé samedi les 200.000 contaminations, un seuil critique dans un pays au système de santé à genoux depuis des années.
Selon les statistiques communiquées quotidiennement par le ministère de la Santé, 201.050 Irakiens ont contracté la maladie Covid-19 depuis le premier cas enregistré fin février, dont 6.353 en sont morts, tandis que 143.393 ont été déclarés guéris.
Malgré la hausse brutale du nombre de cas quotidien, Bagdad, qui traverse la pire crise économique de son histoire, a décidé de lever les mesures de confinement récemment.
Les autorités n’imposent plus qu’un couvre-feu nocturne de quelques heures et ont rouvert tous les aéroports du pays. Les frontières terrestres, elles, restent officiellement fermées aux voyageurs mais pas aux biens.
En outre, la ville sainte chiite de Karbala (sud) a entamé vendredi les commémorations du mois de deuil de moharram, l’occasion de processions et de déplacements de foule, qui font redouter une flambée de l’épidémie.
Une pression supplémentaire sur le système de santé que l’Irak ne peut pas se permettre alors qu’il est en pénurie chronique de médecins, de médicaments et de lits d’hôpitaux depuis des décennies.
A sa frontière orientale, l’Irak est bordé par l’Iran, le pays du Moyen-Orient le plus touché par la pandémie, avec plus de 20.200 morts officiellement.
Source: AFP