Il existe un aspect d’une grande importance qui explique très bien ce déferlement farouche contre la Syrie, loin des allégations médiatisées sur un soi-disant dictateur qui opprime son peuple.
Deux causes relativement réelles ont déjà été données par ceux qui ne se laissent pas berner par les accusations pompeuses : en plus de l’appartenance de la Syrie à l’axe de la résistance hostile à Israël, qui est certes une cause bien plausible, il y a celle beaucoup plus courante, d’ordre économique : elle concerne la rivalité que constitue le pipeline iranien, choisi par les Syriens, à celui qatari qui aurait voulu être acheminé par la Syrie pour alimenter l’Europe.
Or, une troisième raison existe réellement mais a été gardée au grand secret par tous ceux qui ont enflammé la crise syrienne.
C’est un expert stratégique syrien qui l’a révélé, Dr. Imad Fawzi Choaaybi, selon lequel la Syrie ne constitue pas seulement le passage incontournable de gazolines, mais son sol et sa mer renferment d’importantes réserves de gaz.
« La Syrie sera dans le proche avenir le plus grand producteur de gaz sur la planète » avait-il assuré dès 2012 pour notre site arabophone al-Manar.
« Dans les eaux territoriales syriennes, la société de pétrole Encens a découvert 14 puits de pétrole et de gaz … 4 d’entre eux étant situés entre la frontière avec le Liban et jusqu’à Banias, ont une production qui équivaut à celle du Koweït », a-t-il révélé plus tard dans un entretien avec la télévision al-Mayadeen.
« Est-il permis qu’un seul pays dispose de toutes cette richesse », s’est il aussi interrogé.
M. Choaaybi avait aussi comparé le Moyen-Orient d’aujourd’hui aux Etats du Golfe au début du XXème siècle, lors de la découverte des puits de pétrole.
A la différence qu’au XXIème siècle, le gaz a détrôné le pétrole en raison de sa qualité d’énergie propre, comme il défend dans le dossier qu’il a rédigé, « 2017… un monde en mutation », et publié par le site de d’ al-Mayadeen.
Dès lors ce sont ses puits, ses pipelines et sa distribution qui constituent le véritable enjeu pour les puissances internationales. En ajoutant le fait que la région se trouve aussi à la croisée des chemins de tous les autres gazolines, les rentrées qui en découleraient seraient donc astronomiques, chiffrées en billions de billion de dollars.
« Raison pour laquelle cette région mérite un conflit et la mort pour elle … nous sommes devant deux Etats riches en puissance, la Syrie et le Liban », affirme Dr. Choaaybi.
Or, indique l’expert syrien, ces réserves ne devraient pas être exploités qu’après l’épuisement du pétrole des pays du Golfe.
Si elles le sont avant, il en découlerait une innondation des marchés et la chute des cours, ce qui n’est certainement pas dans l’intérêt des compagnies de pétrole.
Et M. Choaaybi de conclure: C’est pour cela que l’extraction du gaz est reportée sine die. Dans l’attente d’un accord entre Russes, Américains et Chinois, le conflit restera le maitre du jeu . Et Israël pourrait écouler son gaz à des prix élevés.