Des fusillades ont fait trois morts lundi soir en plein centre de Vienne et un des assaillants était toujours recherché, « une attaque terroriste répugnante » selon le chancelier autrichien.
La première victime était un passant, et la deuxième une femme décédée de ses blessures, selon la chaîne de télévision publique ORF.
L’assaillant tué par la police était « un sympathisant » du groupe takfiro-wahhabite Daesh, a annoncé mardi 3 novembre le ministre autrichien de l’Intérieur.
« C’est une personne radicalisée qui se sentait proche de Daesg », a déclaré Karl Nehammer lors d’une conférence de presse.
« Au moins un suspect se trouve en fuite », avait-il auparavat déclaré dans la nuit le ministre autrichien de l’Intérieur.
Les fusillades ont éclaté en tout début de soirée, à quelques heures de l’entrée en vigueur d’un reconfinement de l’Autriche pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
La fusillade a eu lieu en plein coeur de la ville, près d’une importante synanogue et de l’Opéra. « Six différents lieux » ont été visés, a précisé la police.
« A ce stade, il n’est pas possible de dire si la synagogue » était la cible des tireurs, a réagi Oskar Deutsch, le président de la Communauté israélite de Vienne (IKG).
Un des asaillants a été abattu par la police, intervenue rapidement sur les lieux et dont l’un des membres a été blessé.
Le maire de la ville a par ailleurs fait état de 15 personnes hospitalisées, dont 7 dans un état grave.
Sur place, les forces de police se sont mobilisées en nombre pour sécuriser les lieux, a constaté un photographe de l’AFP, tandis que des passants prenaient la fuite.
Un témoin, interrogé sur une chaîne de télévision, a dit avoir vu « courir une personne avec une arme automatique », un autre témoin faisant état « d’au moins 50 coups de feu ».
Le chancelier Sebastian Kurz a vivement condamné ces attentats. « Nous ne nous laisserons jamais intimider par le terrorisme et nous combattrons ces attaques avec tous nos moyens », a-t-il affirmé.
« Acte lâche »
L’Union européenne a elle aussi fustigé « avec force » cette « horrible attaque », selon les mots du président du Conseil européen Charles Michel, évoquant « un acte lâche » qui « viole la vie et nos valeurs humaines ».
Pour sa part, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a écrit, également sur Twitter: « L’Europe est totalement solidaire de l’Autriche. Nous sommes plus forts que la haine et la terreur ».
« Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien », a réagi de son côté le président français Emmanuel Macron.
L’Allemagne a aussi fait part de sa solidarité.
Source: Avec AFP