Les divisionss’accentuent entre le gouvernement du président démissionnaire contesté Abed Rabbo Mansour Hadi, soutenu par l’Arabie saouditem et les Conseil de transition du sud (CTS) soutenu par les Emirats Arabes unis.
Le CTS a inauguré un nouveau camp militaire dans l’archipel de Socotra, qui fait partie du gouvernorat de Hadramaout et qui est occupé par des milices soutenues par les Emirats arabes unis depuis juin 2020.
Cette nouvelle a été rapportée par le site web d’information Aden24, le lundi 9 novembre, affilié au CTS.
Il a indiqué que le chef de l’administration locale de la transition du sud dans l’archipel de Socotra, Raafat Ali Ibrahim Al-Thaqali, a inauguré un nouveau camp pour les factions du Cordon de sécurité, des milices formées par les Emiratis.
Le CTS est une instance exutoire fondée en 2017 par Aïdarous al-Zoubaïdi, le gouverneur d’Aden, et le ministre d’Etat Hani ben Brik, avec le soutien d’Abu Dhabi. Sa formation a été condamnée par Hadi, et par le Conseil de coopération du Golfe.
Le CTS se veut contrôler les provinces yéménites du sud, dont Hadramaout, riche en hydrocarbures et Chabwa. Ses milices contrôlent Aden depuis 2019.
Cette expansion militaire compliquerait le cours des consultations entre le gouvernement Hadi et le conseil de transition visant à résoudre les tensions entre les deux parties et à mettre en œuvre l’Accord de Riyad.
Des consultations sont actuellement en cours dans la capitale saoudienne, pour annoncer la formation d’un soi-disant «gouvernement paritaire» entre le nord et le sud, selon des sources bien informées qui se sont entretenues avec l’agence Anadolu, lundi matin.
Les médias yéménites pro-EAU ont déclaré ce mardi 10 novembre que le Conseil de transition du Sud avait suspendu sa participation aux consultations sur l’accord de Riyad avec le gouvernement Hadi.
Selon le site web Aden 24, leur délégation de négociation avait officiellement informé l’Arabie saoudite de son intention de quitter Riyad et de se dégager de sa responsabilité dans le cessez-le-feu dans le gouvernorat d’Abyan, en riposte à «l’attaque perfide» des forces Hadi contre leurs positions.
Le Yémen fait l’objet d’une guerre sans merci menée par une Coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite et le Yémen, avec le soutien des puissances occidentales, dans le but d’éliminer l’organisation houthie d’Ansarullah qui refuse le diktat saoudo-émirati sur le pays.
Source: Divers