Alors que c’est Daech, ce mouvement terroriste d’obédience wahhabite, qui commet des attentats en Europe, ce sont le Hamas et les Frères musulmans qui en paient la facture. C’est le cas aussi bien en Autriche qu’en France.
En Autriche, la police a perquisitionné le lundi 9 novembre plus de 60 adresses dans quatre régions en lien avec ces deux mouvements, rapporte l’AFP.
Selon un communiqué du bureau des procureurs de la région de Styrie (sud-est), «plus de 70 suspects et plusieurs associations soupçonnées d’appartenir et de soutenir les organisations terroristes des Frères musulmans et du Hamas étaient visés par une enquête depuis un an» .
Parmi les suspects, 30 ont reçu l’ordre de se présenter à la police pour être interrogés.
Pour justifier ces perquisitions, le parquet mentionne «des soupçons de formation d’organisation terroriste, de financement du terrorisme et de blanchiment d’argent».
Le lundi 2 novembre, une attaque terroriste revendiquée par Daech a été perpétrée au cœur de la capitale autrichienne, faisant quatre morts et 22 blessés. Son auteur, un Autrichien et Macédonien du nord qui était connu pour ses orientations jihadistes takfiristes a été libéré en décembre 2019.
Avant l’attaquem les services de renseignement autrichiens avaient été informés par la Slovaquie qu’il voulait se procurer des munitions chez elle, a reconnu le ministre de l’Intérieur, Karl Nehammer.
Islam politique, Hamas, FM et Daech
Au lendemain de l’attentat de Vienne, le chancelier conservateur Sebastian Kurz a réitéré sa détermination à combattre l’islam politique.
Lors des perquisitions qui ont eu lieu en Styrie, Carinthie, Basse-Autriche et à Vienne, M. Nehammer a dit qu’elles ont pour objectif de «s’attaquer aux racines de l’islam politique». Qualifiant ces organisations de « criminelles, extrémistes et inhumaines».
Or, le Hamas est un mouvement de résistance palestinien qui n’a jamais commis d’attentats terroristes en France. Son idéologie est proche de celle de la confrérie des Frères musulmans, fondée en Egypte par Hassan al-Banna au début du 20ème siècle. Elle n’a à son compte aucun attentat terroriste non plus. Les deux mouvements sont ces temps-ci plutôt proches de la Turquie. Alors que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi persécute ses adeptes dans son pays.
Quant à Daech, son idéologie est le wahhabisme, une lecture rigoriste et takfiriste de la religion islamique qui a été fondée en Arabie saoudite et a constitué sa religion d’Etat.
« Pour protéger les Musulmans »
Dans cet état de lieu, les autorités de Vienne devront déployer beaucoup d’efforts au delà des déclarations officieuses pour rassurer la communauté musulmane de leur pays qu’elle n’est pas visée par cette campagne.
Une source non identifiée a assuré pour l’AFP que « cette action n’est pas dirigée contre les musulmans ou la communauté religieuse musulmane».
Mais «ces mesures visent au contraire à protéger les musulmans, dont la religion sert de prétexte pour répandre des idéologies subversives», selon la même source.
Interdiction du collectif Cheikh Yassine et du CCIF
Curieusement, c’est le même discours qui est également véhiculé par le gouvernement français. Et une campagne similaire est mise en oeuvre en France où la ville de Nice a fait l’objet d’une attaque terroriste meurtrière, perpétrée par une jeune immigré tunisien illégal, qui venait d’arriver et n’était pas connu ni des services français ni tunisiens. La Tunisie est l’un des pays qui exporte le plus de militants jihadistes takfiristes.
Des dizaines d’associations musulmanes françaises y ont été interdites ou sont sur le point de l’être, par le gouvernement, dont le collectif pro-palestinien Cheikh Yassine. Ce dernier est le fondateur du Hamas. Il a été tué par Israël, dans la bande de Gaza, alors qu’il se rendait à la prière sur sa chaise roulante, en 2004.
Il en est de même pour le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).
Connu pour son action percutante dans la lutte contre les actes et les propos islamophobes, saisissant sans relâche la Justice française ou les organisations européennes ou internationales, le ministre de l’intérieur Gérard Darmanin lui adosse d’avoir participé à la campagne contre l’enseignant qui a été décapité dans les Yvelines par un jeune tchétchène, pour avoir voulu discuter avec ses élèves de la liberté d’expression, sur fond de republication de la France des caricatures offensant le prophète Mohamad (p).
Ce que le CCIF se défend d’avoir fait.
D’après le journal Libération en 2016, l’association est régulièrement auditionnée par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) qui juge son travail « utile » dans la lutte contre l’islamophobie.
Sous prétexte de vouloir combattre l’extrémisme et le terrorisme, le gouvernement français a proposé un projet de loi devant le Conseil d’Etat, pour punir ceux qui refusent de se faire soigner par une femme dans les hôpitaux publics français, alors que le droit de choisir son soignant est garanti par le ministère français de la Santé. Selon le projet, ils seraient punis de 5 années de prison ou de 72 mille euros d’amende!
Source: Divers