L’ex-envoyé américain pour la Syrie Jim Jeffrey a reconnu que lui et son équipe ont volontairement induit en erreur et d’une façon permanente les dirigeants du Congrès américain sur le chiffre réel des forces américaines présentes en Syrie assurant qu’il n’y a jamais eu question de retrait américain de ce pays.
Lors d’une interview avec le magazine militaire Defense One, il a révélé : « nous nous adonnions au jeu de l’aventure en évitant de divulguer clairement à nos dirigeants le chiffre réel de nos militaires en Syrie. Le chiffre réel est de plusieurs fois nettement plus élevé que dans les faits ».
À la question de savoir s’il y a eu l’intention de se retirer de ce pays, conformément aux promesses électorales de Trump en 2016, il a répondu : « quel retrait de Syrie ? Il n’y a jamais aucune intention de se retirer de la Syrie ».
«Lorsque la situation dans le nord-est de la Syrie était devenu assez stable après la défaite d’ISIS, [Trump] était enclin à se retirer. Dans chaque cas, nous avons alors décidé de proposer cinq meilleurs arguments pour expliquer pourquoi nous devions rester. Et nous avons réussi deux fois. C’est toute l’histoire. »
En 2018 et à nouveau en octobre 2019, après avoir annoncé la victoire contre Daech, Trump a réitéré l’ordre de retrait. Mais à chaque fois, il a été convaincu de laisser une force résiduelle en Syrie et le combat s’est poursuivi, indique Defense One.
Une douzaines de bases américaines ont été établies dans le nord-est syrien contrôlé par la milice à majorité kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS). Dont certaines dans les zones pétrolifères à partir desquelles des opérations de pillage de l’or noir sont souvent évoquées dans les médias.
Source: Médias