Il s’agit du premier déploiement à l’étranger de F-35 américains, et les observateurs se demandent pourquoi le Japon a été choisi pour le lancement de cet avion de combat furtif ultra-moderne, alors que plusieurs pays européens ont participé à sa mise au point.
C’est sur le sol nippon que s’effectuera le premier déploiement à l’étranger de F-35, chasseurs américains équipés de technologies stealth, alors que bien des pays d’Europe avaient participé à la mise au point de cet avion de combat furtif ultra-moderne, dont le développement a été toutefois marqué par nombre de retards et de dérapages financiers.
Washington va transférer 16 appareils au Japon, et les observateurs se demandent à qui est destiné ce geste d’adieu de l’administration Obama. Les responsables américains de la Défense aiment à répéter qu’ils ont décidé de déployer leurs armements les plus perfectionnés en Asie afin de montrer à tous l’importance stratégique que revêt pour eux cette région et ce, sans aucun rapport avec la situation actuelle dans cette partie du monde.
Le F-35 représente le programme d’armement le plus cher jamais lancé par le Pentagone, avec un coût estimé à près de 400 milliards de dollars (377 mds EUR).
En décembre, le président élu Donald Trump l’a pris pour cible, estimant que le dérapage des coûts était « hors de contrôle » et affirmant qu’il voulait obtenir un rabais du constructeur Lockheed Martin.
Pour l’instant, les F-35 en service n’ont que des capacités limitées par rapport à leurs objectifs. Ils ne disposent pas encore de tous les armements qu’ils pourront utiliser à terme. L’escadron de F-35, soit seize appareils au total, va être déployé sur la base des Marines à Iwakuni, dans la préfecture de Yamaguchi (ouest). Le Japon est un partenaire important dans le programme F-35.
Le pays a lui-même commandé 42 appareils F-35 pour ses forces armées, dont 38 seront assemblés au Japon, dans une usine de Mitsubishi Heavy Industries à Nagoya (centre).
Les premiers F-35B de l’escadron d’attaque de chasse maritime (VMFA) 121, du 3rd Marine Aircraft Wing, ont été déployés au Japon en provenance de la base aérienne des Marines à Yuma, en Arizona, le 9 janvier dernier.
L’appareil à décollage et atterrissage vertical (STOVL) a été présenté par son concepteur et constructeur, Lockheed Martin, comme un véritable multiplicateur de force, combinant technologie furtive, radar de pointe et capteurs avec les systèmes de guerre électroniques d’un chasseur de cinquième génération (DVIDS).
Critiqué par Trump, Lockheed Martin s’engage à réduire le coût du F-35
Parallélement, Lockheed Martin s’est engagé à réduire le coût du chasseur F-35, au moment où Donald Trump presse les entreprises de développer leurs activités sur le sol américain.
Lockheed-Martin est sur le point de conclure un accord visant à réduire de façon importante le coût de l’avion de chasse F-35, a annoncé vendredi sa présidente-directrice générale, Marillyn Hewson, à l’issue d’un entretien avec le président élu, Donald Trump.
S’exprimant devant les journalistes à la « Trump Tower » de New York, elle a ajouté que Lockheed avait l’intention de créer 1.800 postes supplémentaires sur son site de Fort Worth, au Texas, ce qui devrait se traduire selon elle par la création « de milliers et de milliers d’emplois » dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement du groupe.
Cette annonce intervient quelques semaines après que Donald Trump a jugé « hors de contrôle » les coûts de l’avion de combat F-35, fabriqué par Lockheed Martin. Le président élu américain, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, est même allé jusqu’à demander à Boeing de lui fournir un tarif pour une nouvelle version du bombardier F-18, concurrent du F-35.
« J’ai été contente de lui annoncer que nous sommes proches d’un accord qui va diminuer de façon importante les coûts », a assuré vendredi Mme Hewson, ajoutant avoir présenté des pistes d’économies à M. Trump.
En développement depuis 2001, le F-35 est le plus cher des programmes d’armement de l’histoire militaire américaine, avec un coût estimé à près de 400 milliards de dollars pour le Pentagone, pour moins de 2 500 appareils à produire.
L’appareil a rencontré de très nombreux problèmes techniques, de calendrier, de mise en œuvre et de dépassements de coûts. Après Amazon, Ford, Fiat-Chrysler ou Carrier, rapelle l’АFР, Lockheed Martin vient donc grossir la liste des entreprises qui ont annoncé des investissements sur le sol américain depuis la victoire de Donald Trump, élu sur la promesse de ramener des emplois aux États-Unis.
Source: Avec Sputnik