Le Hezbollah a porté plainte contre un certain nombre de personnalités et de sites médiatiques « qui l’ont injustement et faussement accusé d’être derrière l’explosion du port de Beyrouth et disséminé une série d’autres diffamations ». C’est ce qu’a affirmé le membre de son bloc parlementaire Loyauté à la Résistance, le député Ibrahim Al-Mousawi devant le palais de justice de Beyrouth, ce vendredi 4 décembre 2020 .
«Les accusations portées contre le Hezbollah dans l’affaire du bombardement du port sont nulles et constituent une réelle injustice, une véritable agression et une poursuite du crime portuaire» a-t-il affirmé, soulignant que «certains ont l’intention d’exploiter le crime et le sang pour de poursuivre leurs calomnies ».
M. Moussaoui avait déposé le jeudi cette plainte devant la devant le premier juge d’instruction par intérim de Beyrouth, Charbel Bousmara, ont rapporté les médias libanais.
«Il est de notre devoir de défendre la patrie et son peuple, et de nous défendre nous-mêmes. Raison pour laquelle, nous avons intenté un procès judiciaire pour poursuivre tous ceux qui ont pratiqué la tromperie, les calomnies et les fausses accusations. Nous préparerons des dossiers basés sur des indices réels condamnant ceux qui jouent avec la paix civile », a ajouté le député lors de son point de presse ce vendredi.
Selon lui, il y a « une chorale bien organisée qui oeuvre exclusivement pour ternir l’image du Hezbollah ».
«Le pouvoir judiciaire est la référence pour préserver cette paix et le moment est venu pour qu’il joue son rôle», a-t-il souligné, s’engageant à préparer «des dossiers judiciaires pour chaque média qui oeuvre pour saper la brillante réputation du Hezbollah ».
M. Moussaoui a tenu à signaler que la plainte est portée contre « les sites de la discorde, contre le député Fares Soueid et contre le site des Forces libanaises ».
Il n’a pas évoqué de plainte contre Bahaeddine Hariri, le fils de l’ex-Premier ministre martyr Rafic Hariri, comme l’avait argué la veille la chaine satellitaire libanaise al-Jadid.
Celle-ci rapporte que Hariri avait déclaré dans un entretien au quotidien « Daily Mail », le 7 août, que « tout le monde à Beyrouth sait que le Hezbollah contrôle le port et l’aéroport de Beyrouth, et il est clair que le Hezbollah est responsable du port et de l’entrepôt où le nitrate d’ammonium a été stocké. »
Bahaeddin Hariri avait aussi taxé le Hezbollah « d’organisation terroriste bien connue ».
Source: Médias